Du 4 au 16 mars, c'est la quinzaine de l'égalité à Clermont-Ferrand. Entre expositions et rencontres, des ateliers "philosophie" sont organisés à destination des enfants ... En petit groupe, ce 13 mars, ils ont été invités à s'interroger sur l'égalité femmes-hommes
L'égalité entre les femmes et les hommes, c'est une question que l'on peut se poser très tôt. Ce 13 mars, une quinzaine d'enfants de 7 à 9 ans se sont réunis en cercle avec un philosophe pour partager leurs expériences sur la question ... Dans une salle de la mairie de Clermont-Ferrand, ils participent ainsi à leur façon à la quinzaine de l'égalité, qui se tient du 4 au 16 mars.
Droit de vote, droit de porter un pantalon, droit d'intégrer l'armée : les préjugés, au début, ils en parlent plutôt au passé, ce qui permet au moins de mesurer les progrès accomplis. Mais petit à petit, en se confrontant à leur propre expérience, ils se rendent compte que l'égalité entre les sexes n'est toujours pas au point en 2019, ni dans les faits, ni dans les têtes.
Lorsqu'on leur demande de citer des hommes célèbres, une bonne dizaine de noms fusent, de Vercingétorix à Kylian Mbappé alors que la même question avec des femmes ne fait ressortir que Jeanne d'Arc et Marianne... Un petit sondage permet de s'apercevoir que le repassage reste une activité majoritairement assurée par les femmes dans les familles.L'objectif, c'est de les amener à se poser des questions
"Au premier abord, on a l'impression que des préjugés, ils n'en ont pas tant que ça ! Quand on leur demande s'ils jouent entre eux, si les garçons jouent avec les filles, ils nous disent oui, on joue ensemble !" explique Karine Plassard, chargée de mission "égalité des droits" à la mairie de Clermont-Ferrand. "Mais quand on commence à gratter un petit peu, on se rend compte qu'ils ont aussi des préjugés. On a entendu des garçons dire que les filles, ça ne pouvait pas aller à la guerre, qu'il y avait des métiers plutôt réservés aux filles et des métiers réservés aux garçons. L’objectif de ces ateliers, c'est de les amener à se poser des questions, qu'ils comprennent que rien n'est figé, que ça n'est pas forcément le rôle de maman de faire le ménage et qu'en tant que garçon, on peut le faire aussi. C'est comme cela qu'on peut avancer sur l'égalité !"
Du côté des enfants, la réflexion a porté ses fruits. "Les femmes ont le droit de faire les mêmes métiers que les hommes !" nous dit un garçon. "On peut être maître et maîtresse, footballeur et footballeuse ..." ajoute une de ses camarades. Une autre propose que les filles puissent devenir "maçon". Une bonne base pour ceux qui vont bâtir la société de demain.