Clermont-Ferrand : exclus du contrôle continu, des candidats au CAP petite enfance ne décolèrent pas

Dans l’académie de Clermont-Ferrand, des candidats au CAP petite enfance devront passer leur examen en septembre. Or dans 31 académies sur 34, les candidats ont obtenu leur diplôme en contrôle continu. Les étudiants auvergnats parlent d’ une « injustice ».
 

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Depuis quelques jours, Sophie Mathias, qui vit à Saint-Julien-du-Pinet en Haute-Loire, multiplie les démarches. Agée de 37 ans, elle a préparé le CAP AEPE (petite enfance), en candidat libre, grâce à l’organisme de formation Espace Concours.

Un examen en septembre

Cette année, en raison de l’épidémie de coronavirus, la majorité des académies a opté pour le contrôle continu. Mais pas celle de Clermont-Ferrand. Sophie ne comprend pas. Elle explique : « Dans la plupart des académies, 31 sur 34, l’examen CAP petite enfance a été validé en contrôle continu. Les diplômés peuvent chercher du travail ou poursuivre leurs études. Mais à Clermont-Ferrand, Nantes et Toulouse, on doit passer l’examen au mieux en septembre. Dans ce cas-là, on ne peut pas trouver du travail et on doit attendre. C’est une injustice totale. Je comptais trouver du travail en septembre mais sans diplôme je ne peux pas ». Sophie a contacté le rectorat, ainsi que le ministère de l’Education nationale. Elle souligne : « Ils nous disent qu’ils ne peuvent pas nous juger sur nos connaissances et nos compétences parce qu’il n’y a pas d’épreuves pratiques. Pourtant, on a validé tous nos stages, on a eu les notes qu’il fallait, on a eu des bonnes appréciations ».

On nous met des bâtons dans les roues

Sophie ajoute : « Je ressens de la colère. On est plusieurs en reconversion professionnelle. On a payé notre formation pour pouvoir passer notre diplôme. On nous met des bâtons dans les roues ». Charlotte Robinet est dans la même situation que Sophie Mathias. A 24 ans, cette Clermontoise a elle aussi préparé son diplôme auprès d’Espace Concours.

Des projets professionnels contrariés

Le report de son examen vient contrarier ses projets professionnels. Elle souligne : « Le jury a estimé que nos livrets n’étaient pas assez étoffés pour juger de nos compétences et de nos connaissances. On est recalés en septembre. Le souci est que 31 académies ont accepté le contrôle continu. Toute la France a son CAP depuis une semaine, sauf nous. Le souci est que certains ont besoin du CAP pour avoir des postes en école maternelle ou en crèche. Avec des examens en septembre, cela décale les résultats à octobre ou novembre. Du coup, on loupe une rentrée et on ne peut pas trouver de travail avant l’année prochaine ». Charlotte n’entend pas baisser les bras. « A partir du moment où les 3 quarts des candidats en France ont été diplômés, c’est injuste pour nous de se faire recaler en septembre. Ce CAP j’en ai besoin pour évoluer dans l’entreprise dans laquelle je travaille. Je suis écoeurée, surtout avec le dossier scolaire que j’ai. C’est de la discrimination. On ne lâchera pas » confie-t-elle.

Une pétition en ligne

Olivier Marquet est l’un des dirigeant d’Espace Concours, organisme de formation basé à Rennes. Lui non plus ne comprend pas pourquoi ses candidats n'ont pas bénéficié du contrôle continu. Il affirme : « Il y a une quarantaine de candidats dans ce cas de figure dans l’académie de Clermont-Ferrand. Seules 3 académies ont recalé les dossiers alors que le même dossier dans une autre académie aurait été accepté et la personne aurait eu son CAP. Cela génère de la frustration chez ces candidats recalés ». Contacté, le rectorat de Clermont-Ferrand maintient que « Le jury est souverain » et ne s’exprimera pas davantage sur le sujet. Le médiateur de l’académie a été saisi. Une pétition en ligne a été lancée. Elle a recueilli pour le moment plus de 500 signatures.
 
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