A 8 ans, il est secouriste chez les pompiers du Puy-de-Dôme. Farouk est un berger belge malinois qui a intégré l’unité cynotechnique à l’âge de un an et demi. A Clermont-Ferrand, il s’entraîne régulièrement afin de pouvoir, à tout moment, venir au secours des personnes disparues ou ensevelies.
Chien secouriste chez les pompiers du Puy-de-Dôme, Farouk trépigne d’impatience. Ce malinois au tempérament très calme a hâte de travailler. Direction un terrain d'entraînement à l'est de Clermont-Ferrand. C'est là que se retrouvent les membres de l'unité cynotechnique des sapeurs-pompiers du Puy-de-Dôme.
Dans un espace de décombres reconstitué, le chien va devoir retrouver une victime, un membre du groupe qui s'est caché.
Farouk se sert du vent qui transporte les molécules odorantes, il recherche toute odeur humaine sous les gravats.
Le terrain est instable, abrasif. Et de fortes rafales, ce jour-là, compliquent l'exercice. Mais le Malinois poursuit sa recherche.
« Lorsqu’il aboie ou qu’il gratte la terre, c’est pour signaler à son maître la présence d’une victime », indique son maître, l’Adjudant-chef Gérard Coudert. Farouk n'est pas secouriste par vocation, mais il adore s'amuser. Et comme d'autres chiens de travail, c'est dans un petit boudin de tissu, un jouet, que réside sa motivation. « A chaque séquence, le chien doit être récompensé, c’est ce qui le motive et lui donne envie de travailler », explique Yann Rongen, sapeur-pompier professionnel à Clermont-Ferrand.
Une dizaine de binômes homme-chien
L'unité cynotechnique a vu le jour en 1987, deux ans après l'effondrement d'une maison à Billom. Un drame qui a marqué les esprits, avec un blessé grave et un mort parmi les occupants des lieux. Dans un souci de proximité, l'équipe puydômoise est alors créée.
Le groupe, qui compte une dizaine de binômes homme-chien, s'entraîne sur des terrains variés, décombres, mais aussi grotte, plan d'eau ou forêt
Car dans les missions de l'équipe cyno, il y a aussi la recherche de personnes disparues ou égarées. Tout ce qui relève du secours aux personnes.
Là encore, l'animal recherche l'odeur humaine, sans se focaliser sur une en particulier. Une méthode différente des chiens pisteurs de la gendarmerie.
« Sur un effondrement, on ne peut pas faire sentir un linge qui a appartenu à la personne ensevelie. On adopte une autre technique. C’est la méthode de quête, car c’est la méthode la mieux adaptée pour faire de la recherche de personne, soit personne ensevelie, soit personne égarée », explique l’Adjudant-chef Gérard Coudert.
Une grande complicité
La végétation, la météo, le relief sont autant de paramètres à prendre en compte. Mais on estime qu'un chien peut couvrir environ un hectare en 20 à 30 minutes. Un précieux allié, pour le sapeur-pompier.
« Chaque maître connaît les aptitudes de son chien. Analyser la position de ses oreilles ou de sa truffe lorsqu’il a décelé une odeur : il n’y a que son maître qui le perçoit ». L’homme et l’animal se connaissent parfaitement bien. « Cela fait pas mal d’années qu’on travaille ensemble », se félicite l’Adjudant-chef Gérard Coudert.
Chaque année, l'équipe cynotechnique du Puy-de-Dôme procède en moyenne à une quarantaine d'entraînements et autant d'interventions.
L'occasion pour Farouk et son maître de renforcer un peu plus encore leur complicité.