Née en Auvergne de parents immigrés d’Algérie, Dalie Farah, agrégée de lettres et professeure à Thiers (Puy-de-Dôme) publie son premier roman « Impasse Verlaine », l'histoire de Vendredi, une Algérienne qui se retrouve parachutée en Auvergne et de sa petite fille qui grandit à Clermont-Ferrand.
Impasse Verlaine, de l’Auvergnate Dalie Farah (éditions Grasset) est « l’histoire de deux enfances cruelles et joyeuses, l’histoire d’une mère et de sa fille liées par un amour paradoxal. Un récit unique et universel où l’humour côtoie la poésie dans un élan d’une vitalité impérieuse et magnifique ».
Dans son premier roman, l’auteure, d’origine algérienne, raconte l’histoire de Vendredi et de sa fille.
Ecrire, lire et transmettre. Toute sa vie, Dalie Farah la consacre à la littérature. Et c'est à la médiathèque de Croix-de-Neyrat, quartier populaire de Clermont-Ferrand, que tout a commencé, lorsque, du haut de ses dix ans, elle a participé à son premier concours de poésie.
« Ce dont je me souviens c’est ce désir de dire quelque chose que je ne connais pas. Ecrire c’est souvent résoudre quelque chose qu’on ne sait pas », explique Dalie Farah.
Le goût des autres
Vendredi, la mère de la narratrice débarquée d'Algérie pour vivre dans un HLM de l'impasse Verlaine, au cœur d'un quartier de Clermont-Ferrand... Ce quartier populaire où Dalie a grandi. « Ce qui m’intéresse c’est la vie des gens. Ce qui m’intéresse ce sont les vies minuscules. En fait, ce sont toutes les petites vies, c’est de la matière vivante. Et pour raconter ce lien mère-fille, ce qui m’était le plus proche comme matière c’était la mienne, à laquelle j’ai rajouté d’autres matières », raconte l’auteure.
Le lien mère-fille, ce lien que Dalie Farrah dissèque dans son premier roman avec ses mots, justes et précis, et son style, efficace et percutant. Des qualités qui en 1990 lui ont déjà valu de gagner un concours d'éloquence, au tribunal de Clermont-Ferrand.
« Ce goût pour les mots je l’ai toujours. Je les mâchouille. Le roman c’est ça : je mâchouille, je mâchouille, je mâchouille et ensuite j’écris une matière qui a été travaillée en moi. C’est comme cela que cela fonctionne chez moi », explique-t-elle.
Et ces mots publiés chez Grasset ont désormais trouvé leur place dans toutes les librairies. Bientôt, ils seront aussi dans les rayons de la médiathèque de Croix-de-Neyrat, si chère à Dalie Farah.