A compter du 1er décembre, la vitesse sera limitée à 30 km/h à Clermont-Ferrand. Les grands boulevards passeront eux à 50 km/h. Une décision annoncée ce mardi 14 septembre par le maire socialiste Olivier Bianchi.
A partir du 1er décembre, les automobilistes de Clermont-Ferrand devront changer leurs habitudes au volant. En effet, dans la capitale auvergnate, la vitesse sera limitée à 30 km/h. Une décision qui n’est pas une surprise car Olivier Bianchi, alors candidat aux élections municipales de 2020, l’avait inscrit dans son programme. Le maire (PS) de Clermont-Ferrand l'a annoncé ce mardi 14 septembre sur Twitter.
A compter du 1er décembre, la ville passe à 30!
— Olivier BIANCHI (@olivierbianchi1) September 14, 2021
Comme nous nous y étions engagés et alors que 28% de notre ville l'était déjà, cette mesure permettra de réduire la pollution, mais surtout de vivre une ville plus apaisée!
Les zones 70, passeront à 50 km/h. pic.twitter.com/14D4iSfN3m
Il explique : « Conformément aux engagements de la campagne et à ce que j’avais dit en début de mandat, la zone 30 sera applicable sur l’ensemble de la ville à compter du 1er décembre. Nous avions déjà 28% du territoire communal qui était en zone 30 et nous allons l’élargir. Tous les endroits à 50 km/h vont passer en zone 30 et tout ce qui était limité à 70 km/h va passer en zone 50. Le boulevard nord, par exemple, des Pistes, passera à 50 km/h. Les grands boulevards et les grandes entrées vont rester à 50 km/h ».
Lutter contre la pollution et limiter les accidents graves
Selon l’élu socialiste, deux grands arguments justifient le basculement à 30 km/h dans les rues de Clermont-Ferrand : « C’est quelque chose qui se fait dans de très nombreuses villes, plutôt avec un consensus, pour une raison très simple, en réalité on roule assez rarement en pleine journée dans nos métropoles à plus de 50 km/h. Cela permet d’une part de réduire la pollution car ça réduit la fréquentation automobile. De plus cela réduit la question des accidents et surtout la gravité des accidents. Dans de nombreuses réunions publiques j’ai été très souvent interpellé par les habitants sur cette question. Ils m’en parlaient comme une condition de bien-être dans la ville, pour ne pas avoir des voitures qui passent très vite. Dans les villes qui ont mis en œuvre ce dispositif, on constate une baisse des accidents très graves ».
Une période d'adaptation
Olivier Bianchi indique qu’une période de tolérance permettra aux automobilistes clermontois d’adopter cette nouvelle mesure : « Evidemment, nous ne commencerons pas dès le 1er décembre à poser des contraventions. On va laisser les Clermontoises et les Clermontois s’habituer au dispositif. Ensuite, comme nous le faisions, nous déciderons de faire des opérations de sensibilisation et cela commencera plutôt au début du premier semestre 2022 ». Il précise : « Avec un radar dont est équipée notre police municipale, nous constations 4,6 % d’infractions au code de la route sur les 50 km/h donc c’est quelque chose de résiduel qui pousse à démontrer que la vitesse perçue semble être forte mais que la vitesse réelle est bien en-dessous de ce qu’on pense ».
J’assume aujourd’hui la ville en transition qui était mon programme
Avec cette décision, certains opposants vont inévitablement grincer des dents. Olivier Bianchi n’a pas peur de prendre une mesure jugée impopulaire par certains : « Nantes vient d’y passer. Paris aussi, tout comme Montpellier et Grenoble depuis des années. Les habitants y sont plutôt favorables. J’assume aujourd’hui la ville en transition qui était mon programme ». Hasard du calendrier, mardi 14 septembre, Grégory Doucet, le maire écologiste de Lyon, a lui aussi annoncé que la capitale des Gaules passera aux 30 km/h au printemps 2022.