"Non à la prolongation de l'état d'urgence!" C'est le principal slogan du rassemblement qui s'est déroulé samedi après-midi devant la préfecture de Clermont-Ferrand. Plusieurs centaines de personnes se sont réunies pour protester également contre la déchéance de nationalité.
Syndicats, associations, groupes politiques... Près de 400 personnes se sont rassemblées devant la préfecture samedi après midi. Leurs principales revendications : l'abandon du projet de déchéance de nationalité pour les personnes condamnées pour terrorisme et la fin de l'état d'urgence, instauré après les attentats du 13 novembre 2015. "Les mesures d'état d'urgence ne servent pas à lutter contre le terrorisme à l'heure actuelle, mais davantage à s'attaquer à des syndicalistes, à des militants politiques. On l'a vu notamment au moment de la Cop 21 avec des mises sous résidence surveillée, notamment deux militants de la coalition Climat", considère Alexis Mayet d'Ensemble-Front de gauche.
Parmi les figures de ce rassemblement clermontois : Me Jean-Louis Borie, avocat au barreau de Clermont-Ferrand. Il dénonce les pratiques du gouvernement. "C'est la fin de la séparation des pouvoirs si c'est les préfets qui peuvent ordonner les perquisitions, si il n'y a pas de contrôle d'un juge sur celles-ci... C'est la fin de notre démocratie, c'est vraiment quelque chose de très grave!", s'inquiète l'avocat, membre de la Ligue des droits de l'Homme.
Alors que le Conseil des ministres doit examiner la prolongation de l'Etat d'urgence mercredi prochain, des rassemblements étaient organisés samedi dans toute la France. A Paris, Bordeaux, Lyon, Strasbourg, Metz, Nancy, Nice, Nîmes, Montpellier, Limoges, Grenoble, Saint-Etienne, Montauban ou encore Bayonne, des milliers de personnes ont manifesté.