L'extension de la prison de Grasse résoudrait le problème de la surpopulation carcérale dans les Alpes-Maritimes selon le maire de la ville

Dans une tribune, Jérôme Viaud, maire LR de Grasse, soutient cette option, car la commune dispose des emprises foncières qui rendent ce projet possible. Mais en échange, si le projet est un jour est validé par l'État, il attend des contreparties.

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Elle est située sur les hauteurs, à 7 kilomètres environ du centre de la ville de Grasse et avec celle de Nice, elle est l'une des deux maisons d'arrêt des Alpes-Maritimes. 

Pour s'y rendre, il faut emprunter la route départementale 6085 direction Saint-Vallier, soit l'ancienne route Napoléon. Ouverte en 1992, cette prison de 574 places est située au milieu de la verdure et il y a de la place, ce qui est précieux dans le département.

Le maire de la commune ne s'y trompe pas. Pour lui, cette maison d'arrêt peut sans aucun problème être agrandie.

La municipalité pour cette option

Dans une tribune politique, Jérôme Viaud, maire LR, président de la communauté d'agglomération du pays de Grasse et conseiller départemental, la pertinence de sa proposition qu'il qualifie de pertinente et prioritaire.

D'abord parce que sa commune est un chef-lieu d'arrondissement, avec une sous-préfecture, avec aussi un tribunal judiciaire et un barreau qui compte 600 avocats. Ensuite puisque cette extension est matériellement possible et validée il y a 3 ans par les élus locaux, car elle est de nature à résoudre l'épineux problème de la surpopulation carcérale.

Cette extension fait même l’objet d’un consensus politique large dans l’ensemble du département des Alpes-Maritimes. Cette solution a d’ailleurs été proposée au Garde des Sceaux en 2021 par l’intermédiaire d’un courrier co-signé par Charles Ange Ginesy, Président du Conseil Départemental, Eric Ciotti, Député et Christian Estrosi, Maire de Nice.

Tribune politique de Jérôme Viaud

Il déplore, dit-il, l'absence de prise de décision à l'époque sur ce dossier - Nicole Belloubet et Eric Dupont-Moretti ont été saisis du dossier en vain. Ne reste plus qu'à attendre le nouveau gouvernement et la nomination d'un nouveau garde des Sceaux qui considérera, ou pas, si ce dossier est prioritaire. Il rappelle que les pouvoirs publics évoquent toujours un chiffre : le manque de 12 000 places de prison en France et que personne ne fait de proposition.

Une contrepartie de l'État attendue

Pour le maire de Grasse, une enceinte supplémentaire pourrait être construite sur la partie droite des actuels bâtiments. Mais si le projet se réalise, Jérôme Viaud attend de la part de l'État plus de magistrats, plus de policiers nationaux - ils sont souvent affectés sur le transfert des détenus au palais de justice ou à l'hôpital et pendant ce temps, ils ne sont pas sur la voie publique -.

Le maire de Grasse souhaite aussi une révision de la dotation globale de fonctionnement attribuée par l'État à la commune, sous-évaluée selon lui.  

Un sujet forcément clivant

Qu'en pensent les habitants de la commune ? Difficile de le savoir pour l'instant. 

Pour l'instant, le nombre de places dans cette maison d'arrêt est de 574 places, le nombre de détenus varie mais il est autour de 700, soit une surpopulation carcérale.

Il s'agit de personnes en détention provisoire, en attente de jugement ou quand leur condamnation n'est pas définitive, ou encore de personnes condamnées quand la condamnation n'excède pas deux ans.

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