Jeudi 8 octobre, une centaine d’employés d’Auchan se sont réunis devant l’entrepôt logistique du groupe à Cournon-d’Auvergne, près de Clermont-Ferrand. Ils dénoncent le plan de réorganisation du groupe Auchan. Dans le département, 70 emplois sont menacés.
Une centaine d’employés d’Auchan se sont donné rendez-vous jeudi 8 octobre à 4 h du matin devant l’entrepôt logistique du groupe à Cournon-d’Auvergne, près de Clermont-Ferrand. Cette mobilisation intervient dans le cadre d’une journée d’action nationale pour protester contre le plan de réorganisation du géant de la distribution. Le groupe prévoit la suppression de 1475 postes au niveau national.
70 emplois menacés dans le Puy-de-Dôme
Dans le département du Puy-de-Dôme, près de 70 postes sont menacés, 53 au centre de logistique, 12 à Auchan nord à Clermont-Ferrand, et 7 à Auchan sud à Aubière. Une décision inacceptable pour les syndicats. Jean-Yves Marquet, délégué syndical CFDT, souligne : «
On est en colère parce que la galaxie Mulliez et les actionnaires s’en mettent plein les poches. Pendant le COVID 19, tous les employés sont venus travailler pour la crise sanitaire. En récompense de ça, on leur met des suppressions de postes et des licenciements. On trouve ça scandaleux ». Magasins ou logistique, de nombreuses branches sont concernées par ce plan. Jean-Yves Marquet, délégué syndical CFDT, précise : «
Ces restructurations concernent les services après-vente, la direction, les préparations de commande, les réceptions. Avec les plans de départs volontaires et les reclassements internes, peut-être que la casse sociale serait moindre mais ça reste à voir ».
Une gestion revue
Selon ce plan de la direction, la gestion logistique des denrées devrait être remaniée sur tout le territoire pour des raisons économiques et écologiques. Jean Pereira, délégué syndical CGT Cournon-d’Auvergne explique : «
Aujourd’hui on livre tous les magasins du sud de la France. Ils voudraient arriver à faire un maxi format, c’est-à-dire que l’on serait capable de fournir les hypermarchés. On ne peut stocker que 10 000 références. Pour pouvoir fournir les hypermarchés, on est obligés d’en stocker 30 000. Donc ils vont supprimer 30% de notre activité pour la transférer à Meyzieu, près de Lyon. Tout ça va engendrer 20% de personnel en moins. On va supprimer tout ce qui est secteur liquide, alcool, le DHP (NDLR. Droguerie, Parfumerie, Hygiène)
. On se demande comment on va faire pour faire survivre ce site juste avec des pâtes, du riz et du thon ». La direction n’a pas souhaité s’exprimer. Elle soutient qu’en parallèle 13 postes seront créés dans le département.
