Le syndicat CGT Michelin organisait jeudi 9 juillet, une conférence de presse pour dénoncer les conditions de travail et la mise en danger des soudeurs du site de la Combaude, à Clermont-Ferrand, dans le Puy-de-Dôme. Dix plaintes ont été déposées contre l'entreprise. 

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Une conférence de presse était organisée jeudi 9 juillet par le syndicat CGT Michelin, à Clermont-Ferrand, dans le Puy-de-Dôme. Le syndicat et plusieurs salariés ont dénoncé les conditions de travail et la mise en danger des soudeurs du site de la Combaude. 
 

Des alertes ont été lancées en 2018

En effet, depuis plusieurs années, ils seraient exposés à des produits toxiques (classés cancérogènes-mutagènes-reprotoxiques) tels que le Nickel, le Cobalt, mais surtout le Chrome 6. C’est ce dernier produit qui est plus spécifiquement pointé du doigt. Selon le syndicat CGT, en juillet 2018, son taux, qui aurait été détecté sur le site, était supérieur aux seuils réglementaires. Selon les salariés, de nombreuses alertes avaient déjà été lancées. 
« Michelin s’est contenté de dire que même si on avait dépassé les valeurs, ça n’était pas grave et qu’on n’était pas à des taux qui étaient dangereux, évoque José Arrita, secrétaire de la CSSCT du secteur de la Combaude. On ne peut pas accepter le risque tel qu’il a été fait. Il doit être prévenu, évalué, diminué, et cessé si on peut le faire. Là, Michelin a failli dans cette responsabilité ».
 

« On ne nous a jamais dit que c’était dangereux »

De nombreux soudeurs et anciens soudeurs sont inquiets, comme Yves Meunier, aujourd’hui retraité. Il dit avoir de nombreux problèmes de santé, et un taux de fer dans le sang trois fois supérieur à la norme. « On a travaillé en faisant confiance, mais on ne nous a jamais dit « attention », on nous a dit de nous protéger en mettant nos masques. On ne nous a jamais dit que c’était dangereux, qu’il y avait des particules, qu’on allait être intoxiqué. Et il n’y a jamais eu de contrôles », raconte l’ancien salarié. 

Interrogé Michelin n’évoque pas les années précédentes. L’entreprise reconnaît avoir fait le nécessaire à partir de juillet 2018. « Tous les produits utilisés sur ce robot de soudage ont été analysés. Certains produits ne sont plus utilisés aujourd’hui et donc on a même rajouté une nouvelle ventilation qui est en route, qui permet de s’assurer que les salariés sont dans de bonnes conditions de travail », insiste Isabelle Cury, chef du personnel sur le site de la Combaude. 

Dix plaintes ont été déposées contre l’entreprise par des salariés et ex-salariés. Une enquête est actuellement en cours.    
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