Une expo photo, un livre : l’association des "clowns émotionnels" multiplie les initiatives pour récolter des fonds. Afin de divertir les enfants hospitalisés, ils interviennent au service des urgences pédiatriques du CHU de Clermont-Ferrand.
Une expo photo, un livre : l’association des "clowns émotionnels" multiplie les initiatives pour récolter des fonds. Afin de divertir les enfants hospitalisés, ils interviennent au service des urgences pédiatriques du CHU de Clermont-Ferrand (63).
Philou, bénévole et motivé, accompagne depuis quinze ans les enfants hospitalisés : " Mon rôle, c’est de dédramatiser les premiers instants où l’enfant se retrouve dans une salle d’attente ou dans un box de soins. Le stress de la maman ou du papa sont palpables. Nous sommes là pour changer l’atmosphère."
Au fil des ans, l’expérience s’est enrichie. Une douzaine de "clowns émotionnels" sont présents une fois par semaine aux urgences pédiatriques du CHU Estaing de Clermont-Ferrand, le mercredi ou le samedi. Les urgences pédiatriques accueillent des enfants de 0 à 16 ans, pour de simples bobos ou des accidents qui nécessitent une opération au bloc chirurgical.
La "Philoumobile" et la "Mobiclown" déboulent aux urgences… En salopette verte et chapeau à fleurs, la troupe agite klaxons et marionnettes. Des chants, des jeux, un ukulélé : pour faciliter une prise de sang ou conduire les jeunes patients au scanner ou en radiologie de la façon la plus agréable, l’animation est à la carte.
"Les équipes médicales nous le disent : notre présence diminue le stress" explique Philippe Guillemin, alias Philou, président de l’association "les 2 Arts-enfants."
Pour récolter des fonds, l’association a édité un livre. "Si j’étais un clown à l’hôpital" réunit des photos du rugbyman de l'ASM Aurélien Rougerie, du maire de Clermont-Ferrand Olivier Bianchi ou de l'auteure Cécile Coulon. Ces personnalités ont accepté de jouer le jeu, affublées d’un nez vert.
L’argent récolté est destiné à l’achat de jouets pour les enfants hospitalisés. Des jouets neufs, précise l’association, pour des raisons sanitaires.
Le clown Philou a des souvenirs précieux : "J’ai croisé récemment une jeune fille. Elle se souvenait de nos marionnettes. Cela veut dire qu’on a laissé une image positive de son passage à l’hôpital. Et qu’on réussit à faire sourire les enfants." L'aventure doit continuer.