Le travail d’intérêt général constitue une alternative à la prison. Il s'agit d'une peine à vocation pédagogique et réparatrice qui permet, en donnant de son temps à une association, un service de l'Etat, etc., de restaurer la confiance entre le délinquant et la société. Exemple à Clermont-Ferrand.

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Le travail d'intérêt général (TIG) permet à ceux qui ont été condamnés à des contraventions ou des petites peines de prison de payer autrement leur dette à la société. Un contrat proposé par la justice en réponse à la petite délinquance, avec aussi un objectif social.

« C’est aussi une façon de réhabituer un certain nombre de délinquants désocialisés aux règles de notre vie en société et peut-être aussi, pour certains d’entre eux, de les valoriser et de leur redonner une bonne image d’eux-mêmes dans une logique de prévention de la récidive. Il s’agit de faire en sorte que les gens aient envie de se réinsérer, même si le monde du travail reste un univers encore difficilement accessible pour un certain nombre », explique Eric Maillaud, procureur de la République de Clermont-Ferrand.

C'est un peu militant



Le monde du travail que la justice sollicite pour pouvoir accueillir ceux qui acceptent le contrat. A Clermont-Ferrand, par exemple, le bailleur social Logidôme en reçoit cinq par ans.
« On est une entreprise qui a une mission de service public. Je pense que c’est dans notre rôle de s’insérer dans la chaîne de traitement de prévention de la délinquance », indique Audrey Moron , chargée de mission tranquillité chez Logidôme. « On sollicite souvent les services de police et de justice : on fait beaucoup de dépôts de plaintes pour des dégradations ou autres. C’est donc normal, c’est un juste retour des choses ».

Pour encadrer les TIG, un tuteur doit se porter volontaire. Peintre chargé de l'entretien du parc immobilier du bailleur, Thomas Valdore a accepté cette mission, à plusieurs reprises. « C’est un peu militant », affirme-t-il. « C’est l’envie de proposer à des gens un autre regard sur la société pour ne pas avoir des peines plus lourdes ». Pour lui, il s’agit avant tout d’aider des personnes en difficulté.
Depuis quelques mois, Mohammed enchaîne les contrats à la ville de Clermont-Ferrand. Des contrats qui font suite à un travail d'intérêt général qu'il y a effectué il y a un an. Condamné à une contravention pour un délit routier, il avait choisi, à l’époque, de travailler plutôt que de payer. Un choix qu’il ne regrette pas. Le TIG lui a ainsi permis de s’inscrire dans une dynamique positive.


Encore marginal, le travail d'intérêt général est devenu une affaire d'Etat. Dans un contexte de surpopulation carcérale importante, le développement des alternatives à la prison est un enjeu de société majeur.  Le président de la République a d'ailleurs annoncé, lors de son discours du 31 Octobre 2017, la création d'une Agence française du travail d'intérêt général pour redynamiser le dispositif.

Le travail d'intérêt général (TIG) permet à ceux qui ont été condamnés à des contraventions ou des petites peines de prison de payer autrement leur dette à la société. Un contrat proposé par la justice en réponse à la petite délinquance, avec aussi un objectif social. Intervenants : Mohammed Fofana, Agent de la ville de Clermont-Ferrand / Eric Maillaud, Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Clermont-Ferrand / Audrey Moron Chargée de mission tranquillité chez Logidôme / Thomas Valdore, Peintre chez Logidôme


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