Le tribunal de commerce de Clermont-Ferrand a fait sa rentrée solennelle lundi matin. L'occasion de faire un bilan chiffré de son activité, reflet de la santé des entreprises auvergnates.
Le tribunal de commerce de Clermont-Ferrand a fait sa rentrée solennelle lundi matin. L'occasion de faire un bilan chiffré de son activité, reflet de la santé des entreprises auvergnates, allors que le tribunal clermontois se voit désormais privé par la loi Macron de la compétence pour juger les litiges des sociétés de plus de 250 salariés. Les décrets d'application de la loi ne sont pas encore publiés, mais le tribunal de commerce de Clermont regrette déjà de ne plus être compétent pour les litiges les plus importants, qui génèrent plus de 20 millions de chiffres d'affaire.
Même si cela ne concerne de 2 affaires au cours des 10 dernières années, la justice rendue à Lyon sera plus lointaine. Ici, les magistrats, tous issus du tissu économique local, connaissent tous les rouages, tous les partenaires, pour aider une entreprise à sortir de la crise. "C'est surtout dommageable pour une entreprise qui va devoir faire de nombreux kilomètres, et je pense que la dimension locale et de proximité est quand même un élément important", estime Patrick Perroti, président du Tribunal de commerce de Clermont-Ferrand.
Une activité en hausse en 2015
Le tribunal de commerce, c'est un indicateur de la santé du tissu économique local. Le nombre de décisions a augmenté en 2015 : liquidation, redressement judiciaire, procédure de sauvegarde… Derrière ces chiffres, il y a toujours des emplois.Pourtant, "il existe une cellule de prévention des difficultés des entreprises, qui est à leur disposition pour leur permettre de surmonter des difficultés quelquefois passagères et qui deviennent définitives dans la mesure où elles n'ont pas été traitées à temps", explique Alain Durand, procureur adjoint au Tribunal de Commerce.
Le prononcé d'une liquidation judiciaire immédiate correspond toujours à la situation d'une entreprise qui se trouve largement à un stade de coma dépassé! (Alain Durand, procureur adjoint au Tribunal de Commerce de Clermont-Ferrand)
En 2015, 129 entreprises ont ainsi pu profiter de la procédure de la Chambre du Conseil des procédures collectives. 1300 emplois étaient au cœur des débats.