« Indignée ». C’est ainsi que la présidente brésilienne, Dilma Rousseff s’est décrite après l’approbation de sa procédure de destitution par la Chambre des députés. En Auvergne, cette procédure historique inquiète la communauté brésilienne qui y voit un recul de la démocratie.
Installé en Auvergne depuis 16 ans, le professeur à l'université Blaise Pascal Saulo Neiva est né à Recife sur la côte est du Brésil. Il suit avec attention les débats qui secouent son pays, qu'il analyse comme la fin d'un cycle.
"Je m'attendais à ce qu'il y ait une deuxième étape dans leur politique, où on ne se contenterait pas d'insérer la population, mais qu'on investisse beaucoup sur l'éducation, qu'on cherche à politiser la population.Et cette étape n'est pas venue, car il n'y a pas eu de réforme politique" réagit-il.
L'universitaire échange avec ses amis brésiliens et ses étudiants en voyage dans le pays. Comme François Wiegel, doctorant à l'université clermontoise, qui analyse la situation : "il y a très peu de gens au-dessus de la mêlée. Et une agressivité que j'ai peu vue dans ma vie. Une tension politique très forte. On est rapidement dans les insultes, et je ne sais pas comment toute cette histoire va se terminer."