Le "dog warrior" ? Vous connaissez ? C'est un peu un parcours du combattant mais pour chiens et maîtres ultra-motivés ! Et ce ne sont pas les plus gros chiens qui réussissent le mieux ! La première compétition de dog warrior en Auvergne a eu lieu dimanche 2 octobre 2022 à Saint-Gervais-d'Auvergne. Découverte...un peu mouillée et boueuse.
« 3-2-1…Go ! » Le chien, un Border Collie, piaffe. Sa maîtresse s’élance derrière. Les deux sont reliés par une grande longe. Parfois, quand le chien est haut comme trois pommes, c’est le maître qui sert de moteur.
Pour la première fois, à Saint-Gervais d’Auvergne dans le Puy-de-Dôme, avait lieu ce dimanche 2 octobre 2022 une compétition de dog warrior. Une course d’obstacles de 4 km comme un parcours du combattant ! « Le but est de tester la confiance entre le chien et le maître », explique Rémy Fontbonne, élève au lycée des Combrailles, organisateur de la compétition.
La tête dépasse courageusement de l’eau, le maître à côté, un costaud, avance d’un pas assuré dans l’étang pour rejoindre une petite île. Le chien suit sans rechigner.
Mais parfois, c’est plus compliqué. Il faut amadouer avec des friandises. Ou tirer sur la laisse. Mais souvent…très souvent….la traversée du chenal se termine dans les bras. Lové comme un bébé, sans se mouiller, Médor a l’air plus à ses aises.
« C’est nous qui avons imaginé tous les agrès qui ne sont pas vraiment difficiles », assure, très sérieux, Romaric Jacquet, également lycéen. « Nous avons essayé de mélanger le sport avec l’éducation pour que cela soit accessible à tout le monde. »
Pas vraiment difficile…Une question de point de vue. Un filet sous lequel il faut ramper, des bottes de paille par-dessus lesquelles, il faut grimper. Parfois, le chien a besoin d’un coup de pouce. Mais, bon ! C’est sûr, il y a des candidats plus favorisés que d’autres. En revanche, les plus agiles ne sont pas forcément de grands Malinois musclés ou des bergers allemands surentraînés.
Un homme à l'allure sportive surgit avec sa petite boule de poils visiblement bien motivée. La colline de bottes de paille ? Et hop ! Une simple formalité. Franchie en quelques bonds. Pas de quoi impressionner un Jack Russell !
Une course comme ça, c’est encore inédit en Auvergne. « On connaît le cani-cross, on connaît l’agility, les courses nature, le "dog warrior", c’est un mix de tout cela », indique Jean-Philippe Dumas, professeur d’EPS au lycée des Combrailles qui forme aux métiers liés aux animaux de compagnie. « Il y a des obstacles, le chien hésite. Il faut l’encourager, il ne faut pas le tirer. Il y a toute cette relation qui est importante et qui est évaluée sur chaque agrès par les élèves du lycée. »
19 épreuves qu’il fallait accomplir le plus rapidement possible. 80 candidats s’étaient inscrits. Une réussite. Pour les lycéens, il s’agissait de créer une animation en lien avec leur domaine de formation et de récolter de l’argent pour un voyage en Finlande.