Nombreux sont les restaurateurs à avoir fermé leurs portes avec ce nouveau confinement. À Clermont-Ferrand, dans le Puy-de-Dôme, certains ont relancé leur dispositif de vente à emporter. Même si l'inquiétude et l'incompréhension demeurent face à ces nouvelles décisions.

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Sur les répondeurs de nombreux restaurateurs de Clermont-Ferrand, dans le Puy-de-Dôme, les annonces évoquent les fermetures jusqu'à nouvel ordre. Si depuis le reconfinement, vendredi 30 octobre, certains restaurants ont dû fermer leurs portes, d'autres ont relancé leur service de vente à emporter. 
 

"Il a fallu s'adapter rapidement et on a mis en place une carte spécifique"

C'est le cas du restaurant "Terres latines". Les deux gérants, Emmanuel Rufo et Orazio Primavera, avaient déjà mis en place, lors du premier confinement, de la vente à emporter via leur épicerie fine. Alors, sans hésiter, ils ont recommencé pour ce deuxième confinement. "Même si on savait que ça allait arriver, on ne savait pas de quelle manière. On pensait que ce serait à partir de samedi. Du coup, on n'a pas pu annuler les commandes. Il a fallu s'adapter rapidement et on a mis en place une carte spécifique, explique Emmanuel Rufo. C'est sûr que nous aurons quelques pertes, et ça ne compensera pas le chiffre d'affaires"
 

"C'est un corps de métier qui est mis à mal. Certaines structures ne pourront pas survivre"

Au déconfinement, comme d'autres restaurateurs, les deux gérants se sont équipés, ont investi dans des masques, des plexiglasses, pour essayer d'accueillir en toute sécurité leurs clients. "Tous les commerces ont joué le jeu. Du coup, on se sent stigmatisés. On ne comprend pas certaines décisions, on navigue à vu. C'est un corps de métier qui est mis à mal. Certaines structures ne pourront pas survivre. Ca ne se verra pas tout de suite, mais dans six mois, il va y avoir un réel souci, il va falloir payer", continue Emmanuel Rufo.

Depuis trois ans, le commerce de proximité est touché, déplore les gérants, et tous ont de plus en plus de mal à passer les crises. "On a beaucoup de mal à envisager l'avenir, on vit au jour le jour"
Emmanuel Rufo sait déjà qu'à la reprise, il devra faire des changements, revoir son organisation salariale. 
 

Les restaurateurs s'adaptent et se réadaptent pour ce deuxième confinement

L'ambiance est aussi morose au "Bistrot d'à côté", même si le gérant s'est lancé dans la vente à emporter "on ne veut pas se laisser abattre, on a repensé notre façon de faire par rapport au premier confinement", explique Benjamin Brouilloux. Ce restaurateur a réorienté son offre vers une carte davantage traiteur, et plus rapide. Pour le week-end de la toussaint, ce sera filet de truite vapeur avec bisque d'écrevisse ou pintade de l'allier pour 9 euros. Les plats qui lui resteront, il les emmènera au personnel soignant du CHU Gabriel Montpied. 

"J'étais très en colère quand ils ont annoncé le reconfinement. J'aurais voulu que ce soit ouvert la semaine au moins. J'ai encore du mal à le digérer. On a fait des efforts depuis le déconfinement. Ca fait mal, c'est de l'injustice. Même si je comprends et on est de tout cœur avec les soignants. Mais c'est un coup dur. Ce sont encore les grandes surfaces qui vont en sortir plus fortes".

Les restaurateurs savent que ça ne compensera pas les pertes et faute de mieux se tournent vers le soutien financier de l'Etat comme pour lors du premier confinement.   

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