Le ministère de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté Industrielle a demandé un renforcement des opérations de contrôle de l’origine des produits. Dans ce cadre, la préfecture du Puy-de-Dôme a organisé une opération dans un magasin pour faire comprendre l’objectif de ces contrôles.
Ce mercredi 27 mars, des agents de la direction départementale de la protection des populations étaient sur le terrain pour vérifier l’origine des produits d'une enseigne du Puy-de-Dôme. Les contrôleurs resteront anonymes mais cela ne les empêche pas de mener leurs investigations. « On relève les lots et on demande après si on peut faire un exercice de traçabilité », explique une contrôleuse. L’Etat veut montrer qu’il renforce ce type d’opération après les manifestations des agriculteurs. Des contrôles pour garantir la juste information des produits commercialisés : « Par exemple, un animal né en France, élevé en Italie et abattu en Espagne, ne pourra pas revendiquer ni l’origine France, ni l’origine d’un des deux autres pays », affirme Sandrine Ayral, directrice adjointe Direction départementale de la protection des populations (DDPP).
Vérifier la traçabilité
Tous les produits sont susceptibles d’être vérifiés, jusqu’à la chambre réfrigérée : « Je vais vérifier les colis, si j'y trouve les origines et les informations sur les produits. Je vais compléter avec des bons de livraison et des factures pour les produits pour lesquels je n’ai pas pu trouver l’origine. En rayon, on n’a pas toutes les infos », raconte un contrôleur. Les responsables de rayon devront justifier de la provenance. Pour la viande, le magasin contrôlé s’est informatisé. « On a un outil spécifique sur tablette où nous recevons, dès nos achats, l’intégralité de la traçabilité des produits », explique Laurent Kosotka, directeur du magasin.
125 contrôles prévus en 2024
Ces vérifications rassurent les consommateurs, ce qui n’interdit pas de faire attention selon une consommatrice : « J’ai toujours fait attention à la qualité de ma viande et aux morceaux choisis. » Pour une autre cliente, ce n’est pas une priorité : « J’avoue ne pas vérifier. Je regarde la qualité visuelle de la viande sans faire attention à l’origine. » Dix-sept agents sont à pied d’œuvre pour les contrôles et des sanctions sont déjà tombées. « Depuis le début de l’année, 34 contrôles ont déjà été diligentés. Ils ont fait l’objet de sanctions pour certains. Le gouvernement a fixé un objectif par département et pour le Puy-de-Dôme, ce seront 125 contrôles diligentés en 2024 », indique Jérôme Malet, directeur de cabinet du Préfet. Une plateforme existe également pour permettre aux consommateurs de signaler des anomalies.
-Propos recueillis par Romy Ho-A-Chuck pour France 3 Auvergne