L'épidémie de coronavirus Covid-19 impacte les collectes de sang. Les universités sont fermées, les entreprises se calfeutrent causant l'annulation de nombreuses collectes. L’établissement français du sang doit donc trouver de nouveaux donneurs. Une bonne raison de sortir du confinement.

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Dès mardi, un numéro en 0800 tente de me joindre. Je manque l’appel. Peut-être une arnaque pensais-je sur le moment. Mais le lendemain matin, nouvel appel du 0 800 10 99 00. Cette fois-ci j’ai le temps de décrocher. Un serveur vocal me met en attente avant qu’une opératrice ne finisse par parler : « L’établissement français du sang a besoin de donneurs sinon nous risquons la pénurie » m’explique-t-elle pour m’inviter à prendre un rendez-vous sur le site de Clermont-Ferrand (le plus proche pour moi mais les besoins concernent tout le territoire).
 

Besoin de 10 000 dons par jour

Le confinement n’a pas réduit les besoins en sang des malades traités par chimiothérapie et autres blessés traumatiques. Je rédige donc mon laissez-passer, mon attestation de déplacement dérogatoire pour honorer mon rendez-vous dans l’après-midi. Le motif est explicite : assistance aux personnes vulnérables. Sur l’ensemble du pays, il faut 10 000 dons par jour pour soigner les malades et les stocks de l’établissement français du sang ne peuvent pas attendre la fin du confinement d’une grande partie de la population : les plaquettes ont une durée de vie de seulement 7 jours.

Je me rends donc dans les locaux de l’EFS qui s’est adapté au risque épidémique de Covid-19. Dès l’entrée, le personnel d’accueil porte des masques chirurgicaux par précaution envers les visiteurs et du gel hydroalcoolique est à disposition sur leur bureau. La dame qui enregistre mon passage m’invite d’ailleurs à me laver les mains. Pour le reste, la procédure n’a pas changé. Je suis dirigé vers une salle d’attente avant un entretien avec un médecin.
 
 

Moins de contact, plus de distance

Pendant les quelques minutes de patience avant cette entrevue, je dois remplir un questionnaire, comme toujours, pour déceler d’éventuelles contre-indications au don de sang. Là aussi quelques précautions ont été prises : fini les écritoires à mettre sous sa feuille de questions ; si l’on n’a pas de stylo, l’accueil nous en donne un (à garder donc) et les fauteuils ont été réorganisés pour ne pas que les donneurs s’assoient côte à côte. Distanciation sociale et évitement des contacts sont au programme pour limiter les risques de propagation du virus. Je n’ai pas souvenir d’avoir jamais fait la bise ou serrer la main aux autres donneurs en entrant donc les changements sont assez minimes mis à part que j’ai du me concentrer pour ne pas percer la double feuille de questions en y répondant sur ma cuisse.
 

Pas de risque lié au Covid-19

Vient donc le face à face avec le médecin. Toujours détendu, même en cette période où tout le monde semble se méfier de tout le monde. « Le Covid-19 ne passe pas dans le sang durant la phase d’incubation », m’explique le Docteur Jean-Pierre Gredin. « On peut le trouver quand vous avez des symptômes, mais de toute façon si vous étiez malade, on ne ferait pas de prélèvement » développe-t-il. Il faut dire qu’ici, Covid-19 ou pas, la prudence est toujours de mise. D’où cette pluie de questions (une cinquantaine) sur les voyages que j’ai effectués au cours des 4 derniers mois, sur d’éventuels comportements sexuels à risque, la consommation de drogue, la prise de traitements ou des interventions médicales que j’aurais pu subir. La routine pour s’assurer qu’il n’y a aucun danger pour moi comme pour les futurs receveurs.

Ces contrôles faits, je peux donc aller en salle de prélèvement. Encore une fois, tout est comme d'habitude. Seule différence avec mon dernier don, toujours ces masques chirurgicaux portés désormais par le personnel. « On désinfecte le garrot et les accoudoirs du fauteuil entre chaque personne maintenant » me précise l’infirmier qui enfonce l’aiguille dans mon bras. Je dois maintenant rester allonger dix minutes pour que je sois prélever de 420 à 480ml de sang (la quantité est déterminée selon le poids du donneur).
 

Sauver des vies

Après ma bonne action (où il me suffisait de ne rien faire pour bien faire ; un peu comme pour le confinement), j’ai le droit à une collation. Ca tombe bien, c’est l’heure du goûter. Fruits, sucreries et viennoiseries sont offerts pour prévenir une faiblesse après le don.
Au total, il m’aura fallu 45 minutes entre mon arrivée et ma sortie de l’établissement.

La période semble idéale pour donner. Nombre de citoyens ont du temps libre, le don offre une parenthèse dans son confinement et surtout, cela permet de sauver des vies. Ca ne fait pas mal alors allez-y.
Sites de collecte fixes en Auvergne-Rhône-Alpes :
Ain : Bourg-en-Bresse
Allier : Moulins
Ardèche : Annonay
Drôme : Valence
Isère : Grenoble La Tronche
Loire : Roanne / Saint-Etienne Chateaucreux
Haute-Loire : Le-Puy-en-Velay
Puy-de-Dôme : Clermont-Ferrand
Rhône : Lyon Confluence
Savoie : Chambéry
Haute-Savoie : Annemasse / Metz-Tessy
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