En quelques jours, à Clermont-Ferrand, un universitaire, aidé d’un ingénieur en R&D, a eu l’idée de venir en aide à une association de sécurité civile. Objectif : créer grâce à des imprimantes 3D une structure protégeant les ambulanciers lors de l’épidémie de coronavirus.
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C’est une initiative solidaire comme on en voit fleurir plusieurs depuis le début de l’épidémie de coronavirus COVID 19. A Clermont-Ferrand, un universitaire, responsable d’un master entrepreneuriat et innovation à l’IAE (Institut d'administration des entreprises), a voulu apporter sa contribution dans la lutte contre la progression de l’épidémie. Dieter Hillairet raconte : « J’ai vu que les Auvergnats ne se bougeaient pas trop et que certains ne prenaient pas la mesure du drame qui se joue. Mon frère avait été à l’origine d’un projet d’impression 3D de visières en région PACA. Je possède 3 imprimantes 3D car parallèlement je suis à la tête d’une micro-entreprise. Je me suis demandé comment les utiliser pour aider ». Il a alors l’idée de se tourner vers l’UMPS 63, Unité mobile de premiers secours du Puy-de-Dôme. Cette association agréée de sécurité civile intervient habituellement sur des manifestations évènementielles ou en soutien à des populations lors de catastrophes ou de crises sanitaires.
Une association à l'écoute
Richard Lapierre, responsable logistique de l’UMPS 63, a tout de suite bien accueilli la sollicitation de Dieter Hillairet. Il explique : «
A Belfort nos collègues sont sollicités pour le transport de personnes dans le cadre de l’épidémie. On a eu l’idée de produire des visières de protection, mais c’était une initiative déjà répandue. On est alors parti sur l’idée de la protection de personnels lors de transports en ambulance ou en hélicoptère. On a essayé de concevoir une housse de protection avec des armatures ». Dieter Hillairet, aidé d’un ingénieur en R&D, Florent Madjaris, planchent alors sur un premier prototype, créé à partir d’impressions 3D. Un
groupe Facebook est créé, afin d’appeler à la contribution des bonnes volontés : en 3 jours une soixantaine de membres se mobilisent. Des premières pièces sont imprimées en 3D, les plans sont mis à disposition en open source et certaines entreprises de la région se proposent de fournir du matériel. Ainsi par exemple, une entreprise de Beaumont près de Clermont-Ferrand veut bien mettre à disposition ses machines de découpe laser, indique Dieter Hillairet.
Des sollicitations nombreuses
Un premier prototype doit être testé mercredi 1er avril dans la soirée. Dieter Hillairet ajoute : «
Les marins-pompiers de Marseille viennent de me contacter pour qu’on les aide pour leurs brancards. L’idée est que notre initiative dépasse les frontières du Puy-de-Dôme et qu’elle aille aussi par exemple en Afrique ». Richard Lapierre n’en revient toujours pas de cet élan de solidarité. Il conclut : «
Cela m’étonne beaucoup de voir cela dans notre monde tellement individualiste. Nous ne sommes pas habitués à voir cela. Les gens se réveillent et c’est très bien. Je reçois des notifications de partage de notre page Facebook toutes les 5 minutes. C’est incroyable ». Le groupe collaboratif en appelle à la générosité des entreprises locales ou extérieures afin que cet élan de solidarité perdure.