Poser nus pour demander à leurs assureurs de couvrir une part de leurs pertes d’exploitation, des restaurateurs du Puy-de-Dôme privés de clients pour cause de coronavirus depuis le 14 mars s’affichent dans le plus simple appareil.
"Assurez-nus", le jeu de mots est un peu facile, mais il est percutant. Ces restaurateurs du Puy-de-Dôme qui ont dû fermer leurs établissements pour cause de coronavirus Covid 19 au soir du 14 mars après l’annonce du Premier Ministre portent le cri d'alarme d'un secteur au plus mal qui attend aujourd'hui un vrai signal pour les aider à supporter leurs pertes d’exploitation. "On se sent lâchés, on a un système assurantiel qui ne répond pas présent, qui nous met dans une situation particulièrement délicate alors qu’on a besoin d’aide, on a besoin d’être renforcés pour pouvoir rouvrir demain avec beaucoup plus de sérénité" explique Grégory Faverdin, qui tient un restaurant à Clermont-Ferrand.
Même ambiance à Saint-Nectaire dans l’hôtel d’Alain Grégoire, président de l’Union des Métiers et Industries de l'Hôtellerie Auvergne-Rhône-Alpes, où depuis le 15 mars 22 salariés sont en chômage technique. Un patron qui cherche à faire passer un message auprès du grand public. Il faut que les groupes d'assurances prennent en charge les pertes d'exploitations à hauteur de 30 %. "Sans cela, c'est un secteur qui sortira sinistré de ces longs mois de fermetures : Que font les poids lourds : Allianz, AXA, Generali et Groupama, groupe mutualiste, que font-ils ? Rien à ce jour ! Si cette perte d’exploitation n’est pas prise en charge, tout simplement on va vers de niveaux de faillites qui ne seront plus de 15% mais qui seront de 20 à 25%. Ça veut dire qu’un quart de nos entreprises n’existeraient plus à la réouverture de nos activités. C’est dramatique".
Pour la Fédération Française de l’Assurance qui s’est exprimée plusieurs fois par voie de communiqués : "La quasi-totalité des contrats couvrant les entreprises (pertes d’exploitation, rupture de la chaîne d’approvisionnement, annulation d’événements, défaut de livraison, etc.) exclut l’événement d’épidémie. En effet, en fonction de sa durée et de son ampleur, une épidémie peut affecter tous les secteurs et avoir un impact sur l’activité économique globale, rendant ainsi ses conséquences économiques inassurables.
Dans tous les cas, il convient de se reporter à son contrat et de contacter son assureur".