Un défi énorme ! Samedi 21 janvier, au stade Gabriel-Montpied de Clermont-Ferrand, Chamalières va affronter le Paris FC, club de Ligue 2, en 16ème de finale de la Coupe de France de football. Le club doit cette épopée à son entraîneur, le plus jeune coach de National 2.
Samedi 21 janvier, Chamalières aura fort à faire. En 16ème de finale de Coupe de France de football, le club affronte le Paris FC, un club de Ligue 2. A sa tête, on retrouve Kévin Pradier. Il a gravi 4 divisions en quelques mois. L’an dernier, il était à la tête des Martres-de-Veyre, un club de Régional 3. Puis il y a cette ascension fulgurante : en début de saison il devient l’entraîneur du FC Chamalières, en National 2. Kévin Pradier, entraîneur du FC Chamalières, raconte : « Il y a un an jour pour jour, on jouait à Parlan-le-Rouget, au fond du Cantal, sur un match de championnat, sur un terrain pas très droit. Aujourd’hui, un 16ème de finale de Coupe de France c’était pas une chose à laquelle je pouvais penser l’année dernière à la même époque ».
"Il travaillait énormément"
A tout juste 18 ans, alors que les autres veulent jouer chez les séniors, lui choisit de donner de la voix. Il passe ses premiers certificats d’entraîneur puis obtient le diplôme d’Etat supérieur qui lui ouvre les portes de la National 2. Ensuite, il y a l’attente, jusqu’au jour où le directeur sportif de Chamalières pense à lui. Gilles Labre, directeur sportif du FC Chamalières, explique : « Il travaillait énormément. Il s’appuyait beaucoup sur son staff. Il a beaucoup de relationnel. Il est très bon en termes de communication. Je crois que le feeling est passé au niveau des joueurs ».
Des joueurs séduits
A 30 ans, sans expérience du haut niveau, le voilà propulsé entraîneur d’une équipe de N2 : reste à convaincre les joueurs. Mathis Dodin, milieu de terrain du FC Chamalières, souligne : « Au début, on était un peu sceptiques mais au final, au fur et à mesure des matchs amicaux qu’on a pu faire et de la pré-saison, on s’est dit que le coach fait son travail et il le fait même très bien ». Jordan Lotiès, défenseur du FC Chamalières, ajoute : « On voit cette année que les joueurs ont beaucoup progressé, chose qu’on n’avait pas les saisons d’avant. Il y a sa connaissance du football et sa connaissance tactique ».
L'enjeu de la Coupe de France
Six mois plus tard Chamalières occupe la 8ème place du championnat. Il y a aussi ce bonus en Coupe de France, qui fait tourner la tête de toutes les équipes de foot. Devant ses hommes, Kévin Pradier indique : « Il y a un 8ème de finale à aller chercher. C’est cela que je veux qu’on ait en tête. Sur 90 minutes, je suis persuadé qu’on peut être une équipe de Ligue 2 ». Un peu plus tard, il confie : « Aujourd’hui, je suis concentré sur le match. Pour moi, vivre pleinement l’événement c’est ça : ne pas avoir de regrets et ne pas se dire qu’on a été dans l’émotion. Ne pas se dire qu'on a été là uniquement pour savourer le moment et qu'on n’a pas fait tout ce qu’on pouvait faire pour optimiser nos chances de passer ».
Son prochain discours, Kévin Pradier le gardera pour samedi, dans une enceinte dans laquelle il n’aurait jamais cru entraîner un jour : le stade Gabriel-Montpied de Clermont-Ferrand. Le coup d’envoi sera donné à 18 heures.
Propos recueillis par Camille Da Silva / France 3 Auvergne