Depuis quelques jours, les établissements privés de l’agglomération de Clermont-Ferrand sont mobilisés dans la lutte contre l’épidémie de COVID 19. Le Pôle Santé République et la clinique de la Châtaigneraie accueillent des patients COVID dans des unités dédiées.
C’est une véritable course de fond dans laquelle sont lancés les établissements privés de la métropole de Clermont-Ferrand. Le Pôle Santé République (PSR) de la capitale auvergnate, et la clinique de la Châtaigneraie, située à Beaumont, accueillent depuis quelques jours des patients souffrant du COVID 19. Afin de répondre de manière graduée aux besoins sanitaires, en fonction de l’évolution de l’épidémie, une organisation commune et coordonnée a été mise en place entre les cliniques privées de Clermont-Ferrand. Des unités spécifiques COVID, avec des équipes dédiées ont ainsi été mises en place dans ces établissements. Pierre de Villette, directeur du PSR, explique : « Sur le Pôle Santé République, nous avons une unité de médecine COVID de 10 lits, qui est occupée à 70%, puisque nous avons 7 patients. Nous avons décidé d’augmenter la capacité à 20 lits à partir de lundi 9 novembre ».
Une unité qui affiche complet
Isabelle L’hôpital Rose, directrice de la Châtaigneraie, précise : « A la Châtaigneraie on a ouvert une unité COVID le vendredi 30 octobre, de 13 lits. Nous sommes aujourd’hui à un taux d’occupation de 100%, avec déjà des patients qui ont pu quitter l’unité pour un retour à domicile, en EHPAD ou encore quelques jours dans notre unité de médecine. En fonction des besoins du territoire, nous avons la capacité d’augmenter notre nombre de lits dans cette unité COVID. Nous allons monter jusqu’à 25 lits dans un premier temps. Nous accueillons essentiellement des personnes âgées ».Différents modes d'admission
Les patients qui sont pris en charge viennent de différents établissements. Isabelle L’hôpital Rose souligne : « Il y a plusieurs portes d’entrée, notamment avec le CHU, par le service des urgences. Ca peut-être aussi des hôpitaux périphériques comme l’hôpital de Riom. Ce dernier nous a adressé deux patients cet après-midi. Nous répondons aussi à la médecine de ville. Il ne faut pas que les médecins traitants se retrouvent isolés dans leur cabinet. On a une ligne téléphonique directe avec eux ». Son homologue du Pôle Santé République ajoute : « C’est la même situation pour le PSR. Des patients arrivent aussi par notre service d’urgences. Dans ces unités, on a aussi la capacité d’accueillir des patients qui sont pris en charge dans nos établissements, pour de la chirurgie ou de la médecine, mais pour d’autres pathologies, et dont on se rend compte qu’ils souffrent du COVID ».Pas touchés par la première vague
Epargnés durant la première vague, les soignants de ces établissements privés se retrouvent en première ligne. Une situation inédite à laquelle il faut répondre. Isabelle L’hôpital Rose, directrice de la Châtaigneraie, affirme : « Concernant la première vague, nous n’avons pas été impactés. On n’a eu aucun patient COVID. Nos équipes n’ont pas été sollicitées. On a eu un groupe d’infirmiers et de soignants qui sont allés en renfort auprès d’EHPAD. Pour nous, il s’agit de la première vague d’accueil de patients COVID au sein de l’établissement ». Pierre de Villette poursuit : « Pour le PSR, lors de la première vague, nous avons upgradé des lits de surveillance continue en réanimation pour accueillir quelques patients du CHU, non COVID, pour les aides et leur permettre de recevoir des patients COVID en réanimation. Actuellement nous avons 2 lits de réanimation armés si le CHU nécessite un délestage. On a d’ailleurs accueilli en milieu d’après-midi un patient du CHU de Clermont-Ferrand ».Confrontés à une nouvelle pathologie, les soignants ont dû s’adapter. Pierre de Villette confie : « Nos soignants ont un état d’esprit positif car on demande à nos personnels de faire du soin. C’est un soin particulier, un peu nouveau, qui nécessite une courbe d’apprentissage mais sur laquelle on a énormément travaillé depuis plusieurs mois, aussi bien avec les personnels soignants qu’avec les médecins ». Isabelle L’hôpital Rose, directrice de la Châtaigneraie, tient à saluer la mobilisation de l’ensemble des personnels : « Il y a un véritable travail en équipe de la part des soignants, du personnel médical, paramédical, mais aussi des agents de service, de l’accompagnement, avec des psychologues, des diététiciennes, des cadres d’unité, de l’équipe informatique, du service logistique. C’est l’ensemble de ces équipes qui permet une prise en charge de qualité pour le COVID et le reste ».Nos soignants ont un état d’esprit positif