Depuis quelques jours les pharmaciens, comme les généralistes, sont autorisés à pratiquer les tests rapides antigéniques, ces tests qui permettent de savoir en 15 minutes si une personne est atteinte du COVID 19. Depuis début novembre, une officine est opérationnelle à Clermont-Ferrand.
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« Les tests de diagnostics antigéniques doivent pouvoir être réalisée de façon large en dehors des laboratoires de biologie », lançait dans sa note du 26 octobre le Conseil scientifique. C’est désormais chose faite : à Clermont-Ferrand, ces nouveaux tests rapides, avec des résultats en 15 à 30 minutes, peuvent enfin être réalisés par les soignants de ville, et ce sans ordonnance. De la toux, un peu de fièvre, pour ce patient, il n'en fallait pas plus pour être inquiet. Et pour savoir si oui ou non il est atteint du COVID 19, une seule solution, se faire tester. Un test antigénique qu'il est venu réaliser dans une pharmacie et qui va lui permettre d'être fixé en quelques minutes.
Un résultat rapide
Marc-Olivier Rollin, pharmacien, souligne : «
Une fois que l’on a mis les gouttes il suffit d’attendre un quart d’heure. On a la bande de contrôle qui indique que le test a bien fonctionné et la bande de test qui indique le résultat du test : une seule barre quand c’est négatif, deux barres quand c’est positif ». Pour ce patient, le résultat est sans appel, il est bien positif. Reste maintenant à prévenir ses proches pendant que le pharmacien déclare son cas à l'Assurance maladie. Marc-Olivier Rollin, pharmacien, indique à son patient : «
A côté de ça il faut vous déclarer auprès de votre médecin traitant et il faudrait que vous vous inscriviez sur l’application Tous Anti COVID afin de prévenir tout risque de contamination ».
Des tests réservés à certains cas
Pratiqués sur rendez-vous, ces tests antigéniques ne sont effectués que dans des cas bien précis. Nicolas Verdier, président du syndicat des pharmaciens du Puy-de-Dôme, explique : "
Ces tests s'adressent, pour les patients avec symptômes, aux personnes de 18 à 65 ans, qui sont sans risque de forme grave, qui présentent des symptômes depuis moins de 4 jours, et avec un délai d'attente pour un test en laboratoire supérieur à 48h. Pour les patients sans symptômes, il faut qu'ils soient hors cas contact et hos cluster". Mis en place depuis début novembre, ils devraient permettre de désengorger les laboratoires. Jérôme Ducher, pharmacien, précise : «
Cela permet qu’en priorité on réserve la PCR, l’épuisette, aux patients les plus à risques et nous pouvons faire un dépistage large mais, avec quand même un taux de fiabilité important, à des jeunes actifs et éventuellement à des étudiants, pour essayer le plus largement possible d’identifier les cas positifs et casser le plus rapidement les chaînes de contamination ». Sur 29 personnes testées dans cette pharmacie de Clermont-Ferrand le 1er novembre, 8 étaient positives, soit plus de 27%, preuve de la nécessité de faires ces tests.
Un local adapté
Mais pour les officines c'est loin d'être évident, car elles doivent disposer d'un local adapté avec une entrée indépendante. Nicolas Verdier, président du syndicat des pharmaciens du Puy-de-Dôme, précise : "
Les officines pourront proposer ces tests sur la base du volontariat. Toutes ne vont pas le proposer. Car il faut un local ventilé et aux normes pour éviter que les flux de personnes malades ne croisent les personnes saines. C'est aussi compliqué à mettre en place, car il faut avoir reçu les tests, être formé. Mais c'est un outil de dépistage très utile, en complément des tests PCR. Il a toute sa place". Ces tests sont pratiqués sur rendez-vous, sans ordonnance et sont pris en charge à 100 % par l'Assurance maladie.