Depuis lundi 19 octobre, un cluster a été identifié à l'hôpital Louise-Michel basé à Cébazat, un site du CHU de Clermont-Ferrand. Pas moins de 24 cas positifs ont été identifiés parmi le personnel et 63 parmi les patients. Une cellule de crise a été mise en place.
Depuis lundi 19 octobre, le CHU de Clermont-Ferrand a déployé une cellule de crise sur l’un de ses sites, à l’hôpital Louise-Michel de Cébazat. En effet, en début de semaine, une série de tests a révélé que 24 agents étaient positifs au COVID 19. Mais pas seulement, 63 patients ont été testés positifs, sur un total de 320 patients. « La situation est lourde. Mais on est en train d’endiguer le cluster » insiste le directeur général du CHU de Clermont-Ferrand, Didier Hoeltgen. L’hôpital Louise-Michel est l’un des 3 sites du CHU de Clermont-Ferrand. Il comprend une unité de soins de longue durée, une unité de soins de suite, une unité de soins palliatifs, des lits d’EHPAD et des lits de réadaptation.
Aucun cas grave parmi les patients
Le directeur ajoute : « Pour le moment, aucun patient n’est en réanimation, il n’y a aucun cas grave. Quant au personnel, la plupart des cas positifs sont en arrêt maladie, à l’exception de quelques cas asymptomatiques qui continuent à travailler, en appliquant les gestes barrières. Mais ils sont très peu. Ce n’est pas la politique de l’établissement ». Un établissement qui a mis en place un plan d’action dès le mardi 20 octobre pour faire face à cette situation lourde. Le directeur général du CHU de Clermont-Ferrand indique : « On a isolé le site. On a ensuite sectorisé les unités. Pour les résidents c’est le confinement qui prévaut. Toutes les activités d’animation ou transversales ont été suspendues. Toutes les visites, sauf pour les soins palliatifs et les cas exceptionnels, sont suspendues. Un système de visio-conférences pour communiquer avec les familles a été mis en place. Les salles à manger collectives sont fermées. Pour les agents, un dépistage systématique est préconisé. Les gestes barrières sont appliqués. Une cellule de soutien psychologique se met en œuvre, avec un accueil téléphonique anonyme ».D’après Didier Hoeltgen, « La continuité des soins est assurée. La situation est sous tension mais ce n’est pas la guerre. Louise-Michel est un hôpital qui marche. Je suis étonné car je pensais que la situation des personnels serait anxieuse et au bord de l’explosion. Leur sang-froid est exemplaire. On fait face, le service public fait face ». D’autres tests seront effectués sur l’ensemble des personnels dans les prochains jours. Afin de remplacer les personnels malades, des renforts proviennent de la réserve du CHU. Les agents effectuent également des heures supplémentaires.La situation est sous tension mais ce n’est pas la guerre