C’est un nouveau coup dur pour le secteur de la restauration à Clermont-Ferrand. Avec le passage en zone d’alerte renforcée COVID 19 le 8 octobre, les bars devront fermer leurs portes à 22 heures. Certains établissements craignent le dépôt de bilan.
Après le passage de la métropole de Clermont-Ferrand en zone d’alerte renforcée, l’une des mesures obligatoires qui entrera en vigueur samedi 10 octobre est la fermeture des bars à 22 heures. Si cette nouvelle n’est pas une surprise pour les professionnels du secteur, elle représente un nouveau coup dur dans une année déjà chaotique : « On est complétement découragés, on a l’impression que le sérieux ne paie pas. Pour quelques-uns qui n’ont pas suivi le protocole, on se retrouve dans cette situation catastrophique. On est dégoûtés, on a l’impression de payer pour ceux qui n’ont pas fait comme il faut », déplore Martine Courbon, présidente de l’UMIH (Union des Métiers et Industries de l’Hotellerie). Son constat est partagé par Jean-François Ducros, propriétaire du Still, un pub situé dans le centre-ville de Clermont-Ferrand : « On n’est pas étonnés au vu des débordements qu’il y a eu dans certains établissements. C’est dommage car cela pénalise tout le monde et la majorité a bien respecté les consignes. »
Cette fermeture anticipée risque d’être pénalisante sur le plan financier : « Entre 22 heures et 1 heure, c’est là où nous avons le plus de monde, ce sont les horaires d’affluence pour un pub. Je n’ai pas encore fait le calcul exact, mais je pense perdre environ 40% de mon chiffre d’affaires », estime Jean-François Ducros. En effet, selon Martine Courbon, le passage de la fermeture de 2 heures du matin à 1 heure du matin avait déjà fait perdre entre 15 et 20% du chiffre d’affaires aux bars, alors, avec la fermeture à 22 heures, le bilan risque encore de s’alourdir. « J’ai été à la rencontre des restaurateurs et des propriétaires de bar sur Clermont-Ferrand, il y en a 4 qui m’ont dit qu’ils allaient déposer le bilan, dont un la semaine prochaine. Tout le monde s’arrache les cheveux. On constate déjà une baisse de la clientèle. On va replonger », alerte Martine Courbon. Selon les prévisions de l’UMIH, près de 30% des établissements d’hôtellerie-restauration pourraient déposer le bilan d’ici à fin 2020."Je pense perdre environ 40% de mon chiffre d’affaires."