Dans le Puy-de-Dôme, elle produit du CBD : "Tout est légal, pur CBD. C’est du chanvre d’Auvergne"

Après une longue bataille juridique, le CBD, ou cannabis bien-être, est légal en France depuis le 29 décembre 2022. Selon la loi, ce cannabis doit contenir moins de 0,3% de THC, la molécule stupéfiante qui provoque l’euphorie et l’addiction. Dans le Puy-de-Dôme, une productrice propose du CBD bio qui séduit les amateurs de cannabis bien-être.

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Dans ce magasin de Lempdes, près de Clermont-Ferrand, la majorité des produits vendus dans ce magasin sont issus de l'agriculture biologique et locale. Au rayon bien-être, une gamme est particulièrement mise en avant : des huiles, baumes et tisanes au CBD. Carine Raynaud, cogérante du magasin, explique : « Ce sont des produits qui sont très demandés. On sent qu’il y a une appétence pour le CBD et les clients nous en demandent. Cela va être des personnes plus ou moins âgées qui ont des maladies chroniques, des douleurs, des insomnies, des choses qu’ils n’arrivent à résoudre autrement. C’est aussi ouvert à tout type de population ». 

Une production à  1 000 m d'altitude

Séverine Malhiere, propose une production locale et bio. Elle est vendue dans le magasin de l’agglomération clermontoise.  A Olmet, dans le Puy-de-Dôme, ses différentes plantes médicinales poussent à près de 1 000 mètres d’altitude. On trouve de l’arnica, du souci, de la menthe, du bleuet, de la camomille, et aussi, depuis 6 ans du cannabis. Séverine Malhiere, chanvrière et productrice de plantes médicinales, indique : « On a juste travaillé génétiquement au niveau des graines la teneur en CBD et en THC. Le cannabis utilisé pour la drogue a de forts taux de THC et celui qu’on utilise aujourd’hui, le chanvre, a de forts taux de CBD. On est dans le Livradois-Forez, tout est légal, pur CBD. C’est du chanvre d’Auvergne ». 

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Après une longue bataille juridique, le CBD, ou cannabis bien-être, est légal en France depuis le 29 décembre 2022. Selon la loi, ce cannabis doit contenir moins de 0,3% de THC, la molécule stupéfiante qui provoque l’euphorie et l’addiction. Dans le Puy-de-Dôme, une productrice propose du CBD bio qui séduit les amateurs de cannabis bien-être. Intervenantes : Carine Raynaud, cogérante du magasin / Séverine Malhiere, chanvrière et productrice de plantes médicinales ©P. Franco / L Pastural / A. Cretin
Une tonne produite par an

Séverine a découvert la culture du cannabis médical au Canada. Alors en reconversion professionnelle, pour elle, c’est le déclic : elle étudie la culture de cette plante et se perfectionne en Amérique du nord, notamment en Californie. Après des années de pratique, la chanvrière est devenue une experte en culture du cannabis. Elle souligne : « Ce sont des plantes qui montent jusqu’à 3 m voire 3,50 m de haut. J’en suis déjà à la troisième taille parce que les chenilles attaquent le haut des têtes et des fleurs. Il a fallu accélérer la récolte pour qu’elles ne mangent pas tout ».  Sur son exploitation, elle compte près de 2 500 pieds cette année. Production estimée : près d’une tonne, après un travail fastidieux de nettoyage et un passage au séchoir.

Un investissement de 200 000 euros

Combien rapporte la culture du cannabis CBD ? Nous ne saurons pas exactement, mais il semble, que cela peut être intéressant. La chanvrière précise : « Si on étudie bien sa voie de commercialisation, en faisant des produits de qualité, en respectant la nature et le client, je pense que cela peut être rentable. Le fait de transformer mes plantes et de ne pas vendre uniquement de la fleur brute me permet de valoriser mes produits ».  Jusqu’à maintenant, une partie de la transformation du cannabis CBD de Séverine se faisait en Italie. Grâce à un investissement de 200 000 euros, elle vient d’acquérir une machine d’extraction au CO2. Elle va lui permettre de fabriquer un produit 100% auvergnat, de la graine au produit fini, d’ici la fin de l’année.

Propos recueillis par Pascal Franco / France 3 Auvergne

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