S’accorder le temps de la réflexion pour réaliser son projet professionnel ou pour tout simplement trouver sa voie. C’est ce que propose une association d’éducation populaire du Puy-de-Dôme. Pour atteindre cet objectif, un groupe de personnes sillonnent les sentiers du massif du Sancy durant 5 jours.
Aux pieds des roches Tuillière et Sanadoire, au cœur du Sancy, un groupe de marcheurs se réveillent après y avoir passé la nuit. Mais détrompez-vous, ce ne sont pas des promeneurs comme les autres. Ils font partie du dispositif "Piste" créé par l’association d’éducation populaire puydomoise, le CREFAD Auvergne (Centre de recherche, d’étude, de formation à l’animation et au développement). Le concept est simple : les volontaires sillonnent la campagne puydomoise dans l'espoir de trouver une voie professionnelle.
Les vertus de la marche
Les volontaires sont prêts pour le départ. Mais avant de s’élancer sur les chemins, la fin du petit-déjeuner est studieuse pour les sept participants. Ils peaufinent le parcours qu’ils vont emprunter. Place ensuite à la randonnée. Durant la marche, les participants ont des exercices à faire. Aujourd’hui, ils porteront sur les compétences acquises ou nécessaires à leur projet professionnel. Pauline Salque, chargée de mission au Crefad Auvergne explique : “C'est prouvé, la marche a des vertus sur la réflexion, la prise de décision. C'est le bon moyen pour faire de l'introspection". Elle poursuit : "On va être là pour leur donner des petits outils qui vont leur permettre de faire cette démarche individuelle et personnelle. On va beaucoup s’appuyer sur la dynamique de groupe. Ce sont des groupes qui ne se connaissaient pas il y a 3 jours”.
Prendre du recul
Les participants parcourent une dizaine de kilomètres ce jour-là. Parmi les marcheurs, Audrey, enseignante en reconversion vers le monde du spectacle pour enfants : “La marche me permet de prendre un peu de recul. Ça me permet aussi de confronter mes idées aux regards des autres pour savoir si je peux me lancer ou non car ce n'est que le tout début. Je sais ce que je peux faire mais, pour l’instant, je n’ai pas enclenché la phase de réalisation. Le spectacle n’est pas monté. J’ai un prototype à présenter. J’ai plein de gens à rencontrer sur le terrain”.
Dans le groupe, certains sont dans une quête de sens plus profonde. Comme Orianne, déçue par son travail dans le marketing. : “Il y a 8 mois, j’ai quitté mon travail. Je ne sais pas exactement vers quoi aller. Je me pose pas mal de questions : que vais-je après ? Qui suis-je ? Je ne vais pas trouver la réponse en une semaine mais si je peux déjà trouver des axes de réflexion”.
Au fil des tours et des détours des sentiers et de leurs réflexions, une autre vie professionnelle attend, peut-être, ces randonneurs, qui marchent pour trouver une nouvelle voie.