Les réactions et les interrogations se sont multipliées depuis l'annonce du départ du dragon 63 vers la Lozère à partir du 30 juin pour deux mois. Le directeur général de la sécurité civile a été envoyé vendredi 26 juin pour rencontrer les élus locaux sur cette question.

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Une décision "inacceptable", "un scandale français qui raconte bien les blessures des territoires", "des vies seront sacrifiées", les élus du Puy-de-Dôme et de l'Allier s'agacent de la décision de transférer le dragon 63 en Lozère durant les deux mois de l'été. 
  

"L'hélitreuillage est deux fois moins important sur la zone de la Lozère qu'en Auvergne"

Pour tenter d'apaiser les esprits, le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a décidé d'envoyer le directeur général de la Sécurité civile et de la gestion des crises, Alain Thirion, vendredi 26 juin, à la préfecture du Puy-de-Dôme, à Clermont-Ferrand. 
Les élus des départements auvergnats concernés ont fait le déplacement pour défendre la présence du dragon 63 sur le territoire auvergnat. 
 
Le directeur général explique la décision prise "Le point de départ, c'est un accident au début du mois de juin. Il fallait trouver une solution. L'hélitreuillage est deux fois moins important sur la zone de la Lozère qu'en Auvergne pendant la période d'été en 2019", commence Alain Thirion, directeur général de la sécurité civile. "Il y aura cinq hélicoptères qui pourront couvrir les territoires dans un délai de 35 minutes. Et il y aura aussi une utilisation des héli-SMUR. Ca ne concerne que deux mois maximum. Si on trouve une autre solution d'ici là, on écourtera la période"
 
 

"La base hélicoptère de Clermont-ferrand n'est pas remise en cause"

Sur les interrogations, il répond "on n'a pas cherché à déshabiller l'un pour habiller l'autre. J'en prends l'engagement, la base hélicoptère de Clermont-ferrand n'est pas remise en cause"
Pour le directeur général, l'objectif est de réduire les délais de maintenance "pour récupérer un appareil. On a trois hélicoptères en maintenance". 
 

Je suis persuadé que l'on arrivera à réduire la durée de deux mois"

Alain Thirion, directeur général de la sécurité civile
 

Parmi les solutions proposées par les élus locaux, il était question d'intervertir, en d'autres termes, fermer la base de la Lozère pour garder celle de Clermont-Ferrand. Le dragon 63 couvrirait alors l'ensemble du secteur. Le directeur général répond "ça me paraît inenvisageable. Mais je suis persuadé que l'on arrivera à réduire la durée de deux mois". 
 

"On ne règle pas un problème en créant un autre problème"


Pour les élus, cette venue n'a qu'une mission : "Endormir les élus. Le directeur général de la sécurité civile est seulement venu (...) pour justifier le transfert de l'hélicoptère Dragon 63", évoque André Chassaigne, le député du Puy-de-Dôme, sur les réseaux sociaux.
 
Jean-Yves Gouttebel, le président du conseil départemental du Puy-de-Dôme, réagit : "Ce que nous attendons, ce sont d'autres solutions. J'ai un rendez-vous avec le ministre de l'Intérieur mardi 30 juin je compte lui en parler"
La députée socialiste Christine Pirès Beaune ajoute "aujourd'hui, on a un hélicoptère, il est adapté et médicalisé. On couvre tous les départements dont l'Allier qui aujourd'hui est particulièrement en pénurie de médecins. On ne règle pas un problème en créant un autre problème. D'autant que les chiffres de treuillage en Lozère ont baissé entre 2018 et 2019"

Néanmoins, même si rien ne semble officiel, l'hélicoptère Dragon 63 devrait partir pour la base de Mende, dans quelques jours, mardi 30 juin. Même si la mobilisation continue de la part des élus et des autres partenaires, notamment par une pétition qui a été mise en ligne.
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