Six personnes, accusées d'avoir participé à une double agression à l'arme à feu commise à Orcines en 2016 comparaissent depuis le 14 mai devant la cour d’assises du Puy-de-Dôme à Riom. Cinq des six accusés sont jugés pour "tentative de meurtre" et "association de malfaiteurs".
Plus de deux ans après les faits, ils comparaissent devant la cour d'assises des mineurs de Riom pour expliquer ce qui s'est passé le 21 janvier 2016.
Ce jour-là, cinq hommes cagoulés et armés s'invitent dans une maison à Orcines (Puy-de-Dôme) et s'attaquent à deux demi-frères. S'ensuit alors un déchaînement de violence qui aurait pu être fatal. Les deux frères, qui résistent, sont blessés par balles.
"Il y a un certain nombre d'éléments qui sont contestés, notamment leurs intentions véritables, notamment quant aux coups de feux, dont l'un est parti dans la tête de l'un des frères. L'intention de tuer est en l'état contestée," souligne l'avocate des parties civiles, Anne-Laure Lebert.
Les cinq jeunes hommes âgés aujourd'hui de 19 à 23 ans, avaient un but : récupérer de l'argent et des stupéfiants chez les deux frères. La résistance de ces derniers leur coûtera deux balles chacun. Ils en sortiront néanmoins vivants.
Un cadre feutré
L'un des agresseurs présumés ayant à peine 17 ans au moment des faits, l'affaire est jugée devant la cour d'assises des mineurs. Il comparaît libre, contrairement aux quatre autres accusés. Et n'a pas souhaité que les débats soient ouverts au public."Ce mineur - devenu aujourd'hui majeur - peut demander à ce que la publicité restreinte ne soit pas applicable. Mais ce n'est pas son cas : il a pu sortir de détention il y a quelques mois (en décembre, NDLR), il commence à refaire sa vie. Il pense que les arguments de chacun pourront mieux s'exposer dans un cadre plus feutré," indique Me Portal, l'avocat d'un des accusés.
Les cinq accusés ont cinq jours pour s'expliquer, les yeux dans yeux avec la justice. Une sixième personne comparaît dans la même affaire : il s'agit d'une jeune fille, poursuivie, elle, pour "association de malfaiteurs". Le verdict est attendu vendredi 18 mai.