Après plusieurs années de réflexion et plusieurs mois de travaux, samedi 25 novembre, la maison "25.Gisèle Halimi" a été inaugurée à Clermont-Ferrand, un refuge pour les femmes. Trois associations seront présentes dans les locaux flambant neufs. L'ouverture au public est prévue le 18 décembre.
Il suffira juste de pousser la porte du "25.Gisèle Halimi", à Clermont-Ferrand. Derrière ces murs, une femme victime de violence pourra trouver tout simplement un moment de répit, du soutien et, si besoin, un accompagnement. Anne Scheibling, présidente du Planning familial 63, explique : « On pourra vérifier que sa santé est toujours bonne, qu’elle n’a pas de problème particulier. Par rapport au fait de se reloger et de repartir dans la vie, le Cidef (NDLR : Centre d'information sur les droits des femmes et des familles) pourra lui apporter une aide juridique par exemple. Ce sera beaucoup plus simple de se dire qu’on revient toujours au même endroit, avec des gens qu’on a croisés, connus, ça met en confiance. »
La santé des femmes au centre du refuge
Des psychologues, des gynécologues, une assistante sociale, et d'autres encore. Tous ces acteurs seront désormais réunis sous le même toit autour de trois associations : le planning familial, l'association de victimes AVEC 63, et le centre d'information sur les droits des femmes et des familles.
Magali Gallais, adjointe à la mairie de Clermont-Ferrand sur l'égalité des droits, indique : « ici, vous serez accompagnées, vous serez en sécurité, vous serez écoutées, vous serez respectées et vous retrouverez votre dignité. Évidemment, la dignité des femmes est mise à rude épreuve dans les situations de violences sexuelles et sexistes et dans les situations de violences conjugales. »
Offrir l'accès au droit
Un refuge pour les femmes victimes de violences, mais pas seulement. Ce lieu de 700 m² sera dédié à toutes les femmes qui en auront besoin, selon Karine Plassard, responsable de la mission égalité des droits à la mairie de Clermont-Ferrand. « On voit que l’accès à la santé est compliqué. Il y a de plus en plus de gynécos qui partent à la retraite et de femmes qui ont du mal à avoir un suivi gynécologique. On voit que la question de l’accès au droit est compliquée. On a besoin de lieu de ce genre partout. Les femmes, parce qu’elles sont femmes, sont victimes de discriminations dans plein de domaines. Des lieux comme ça sont des lieux de ressources et offrent un endroit où on peut faire une pause ». Le "25.Gisèle Halimi" ouvrira ses portes au public à partir du 18 décembre.