Lors du 44ème Festival International du court-métrage de Clermont-Ferrand, le 13ème Prix France Télévisions du court-métrage a été remis jeudi 3 février à Elvira Barboza pour son film L’Ombre des corbeaux. France Télévisions est très investie dans le financement des courts-métrages et va revaloriser le budget qui leur est consacré.
Jeudi 3 février, à l’occasion du 44 Festival International du court-métrage qui bat son plein à Clermont-Ferrand, le 13e Prix France Télévisions du court-métrage a été remis. Le film L’Ombre des corbeaux, produit par Les 48ème Rugissants et réalisé par Elvira Barboza, a été récompensé. Emue, la réalisatrice indique : « Pour moi c’est super important que le service public aide le court-métrage, le cinéma. Cela aide aussi à se former pour le long-métrage. Le court-métrage est un genre en lui-même. Avec cette aide magnifique que j’ai eue, je vais faire un autre film. Je veux faire du cinéma ».
Une aide financière
Ce prix est doté par France Télévisions d’une bourse de 5 000 euros pour la lauréate et bénéficie d’un préachat pour son prochain film. Pour cette 13ème édition, UniFrance s’associe à France Télévisions pour doter de 500 euros chacune des 2 mentions de cette année :
- Mention Interprétation féminine du Jury : Lou Bennett dans « Les Vertueuses » de Stéphanie Halfon (Produit par Mondina Films)
- Mention Interprétation masculine du jury : Idir Azougli dans « Sami la fugue » de Vincent Tricon (Produit par Barney Production).
Un budget réévalué
France Télévisions a annoncé une revalorisation de son budget court-métrage : les préachats de France 2 et France 3 seront ainsi augmentés de 20%, dans la limite de 25% du devis des oeuvres. Manuel Alduy, directeur du cinéma et du développement international, souligne : « Le court-métrage pour France Télévisions c’est un vivier de talents, de jeunes cinéastes, de jeunes producteurs. France Télévisions, qui est très investie dans le cinéma en général, essaie de les soutenir. Cela fait 13 années que nous sommes à Clermont-Ferrand pour délivrer un prix et récompenser une œuvre. Cette année, on va aussi annoncer une revalorisation de notre investissement dans le court-métrage ».
Soutenir la création
Il explique comment France Télévisions soutient la création : « Au total, France Télévisions investit environ 1,5 million d’euros par an. On soutient une centaine de courts-métrages dont les deux tiers sont des préachats, c’est-à-dire que nous promettons d’acheter sur scénario, avec une prise de risque. Cet argent permet aux créateurs et aux producteurs de fabrique leur court. C’est ce préfinancement-là que nous allons essayer de revaloriser. On ne peut pas laisser le court-métrage se précariser ».
Des espaces pour voir les films
Manuel Alduy rappelle comment le public peut découvrir ces courts-métrages grâce à France Télévisions : « Nous avons deux émissions hebdomadaires, une sur France 2 et une autre sur France 3. On a une plateforme, France.Tv, sur laquelle nous mettons régulièrement en valeur les courts-métrages. En ce moment, il y a 14 courts-métrages, en accès libre, qui sont sélectionnés à Clermont-Ferrand. Prochainement, on fera des annonces autour de Culturebox, sur le canal 14. C’est une chaîne dédiée à la culture et les courts-métrages ont vocation à trouver leur place sur cette antenne ».
Cette année, le Prix France Télévisions était présidé par Blandine Lenoir, réalisatrice, scénariste et comédienne.