Fin du masque obligatoire : « Je ne me sens pas en sécurité sans mon masque »

Les masques sont tombés lundi 14 mars dans les lieux clos, hormis les transports en commun et les établissements de santé. Mais quelques-uns ont préféré garder le masque. Dans le centre-ville de Clermont-Ferrand, certains ont accepté de nous expliquer pourquoi.

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Dans les allées du centre commercial de la place de Jaude, à Clermont-Ferrand, nombreux sont les visages qui s’affichent au grand jour. Lundi 14 mars, les masques sont tombés dans les lieux clos, à l’exception des transports en commun et des établissements de santé. Mais certaines personnes ont choisi de rester masquées malgré cette levée de restrictions.

J’habite à la campagne, c’est mon premier retour en ville depuis un moment et je vois que les gens sont démasqués, ça me fait bizarre.

Nadège

Il y a d’abord ceux qui préfèrent prévenir que guérir. C’est le cas de Catherine, 70 ans, qui a, pourtant, fait ses trois injections. « C’est trop tôt pour l’enlever. Le COVID, c’est une pandémie mondiale. Il y a une ville en Chine de 17 millions d’habitants qui a été encore confinée parce qu’il y a une recrudescence. Ce n’est pas terminé. Même si on est vaccinés, on peut quand même l’attraper et on peut le diffuser. Moi, je dis : il faut privilégier la prévention », évoque l’ancienne infirmière aujourd’hui à la retraite. 

Nadège, elle, est infirmière en activité et, comme beaucoup dans le milieu médical, elle a choisi de conserver le masque. « J’habite à la campagne, c’est mon premier retour en ville depuis un moment et je vois que les gens sont démasqués, ça me fait bizarre. On va voir comment ça va évoluer. Je comprends que les gens ont envie de l’enlever, c’est contraignant, on a envie de liberté, mais personnellement, je préfère le garder ». Face à une recrudescence des cas positifs, elle s’inquiète « Je ne me sens pas en sécurité sans mon masque ».

Trop tôt pour tomber les masques

Une question de sécurité aussi pour Noémie, jeune maman et pharmacienne. « On voit que les cas positifs remontent. Je trouve que c’est un peu prématuré d’enlever les masques. Je préfère être prudente, par sécurité. Ce ne serait pas raisonnable de l’enlever, c’est trop tôt, selon moi ».

Trop tôt pour enlever les masques, c’est la réponse qui revient le plus souvent dans la bouche des personnes masquées interrogées. Comme Noémie, ils sont quelques-uns à préférer rester prudents. Daria a 19 ans, elle ne se sentait pas bien aujourd’hui et a donc été faire un test antigénique, du coup elle préfère garder le masque. Mais, elle aussi, trouve que le fait d’enlever le masque est trop prématuré. « Il n’y a pas trop de changements. Il faudrait le porter encore quelques mois. Je pense que je vais continuer de le mettre encore un peu, après je verrai comment ça évolue ».

On ne sait pas trop ce que ça va donner

Laëtitia

Anne-Marie aussi est prudente : elle a plus de 65 ans et doit passer des examens de santé. Elle ne préfère pas prendre de risques et elle garde donc le masque. Tout comme Laetitia, vendeuse dans une bijouterie. « On continue à être en contact avec des personnes. On fait des essayages, des perçages. En plus, j’ai un bébé, je préfère faire attention. Dans 15 jours, on va peut-être nous dire qu’il faut le remettre ou au contraire on va nous dire qu'on en a plus besoin du tout. On ne sait pas trop ce que ça va donner ». Même si elle reste compréhensive avec ses clientes. « Ce matin, il y a une cliente qui m’a demandé si je préférais qu’elle mette le masque, je lui ai dit qu’elle pouvait faire comme elle voulait ».

Sa collègue n’est pas forcément du même avis. « On a une collègue qui a été testée positive au COVID. On a toutes été se faire tester et en attendant les résultats on garde le masque. Après, je suis plutôt favorable pour enlever le masque, je n’en peux plus. J’ai du mal à le supporter, ça m’irrite la peau. Je suis contente que l’on puisse l’enlever ». Malgré cela, elle ne sait pas trop si elle va l’enlever pour protéger ses collègues et ses clients.

Une question d'habitude

Pour le travail, Patrick et Nicole sont obligés de conserver leur masque. Ils sont chauffeurs de car. Mais même dans la rue, ils le gardent. « On l’a du matin au soir, c’est devenu une habitude du coup, on ne le quitte même plus. Ça ne nous dérange pas ».

Lisa aussi a pris l’habitude de porter le masque. « Ce n’est pas parce que les restrictions ont été abaissées qu’on doit baisser la garde. Ça peut vite reprendre comme on a vu. C’est aussi pour me rassurer quand il y a beaucoup de monde et qu’on est proches les uns des autres. On a porté le masque tellement longtemps que maintenant ça me fait bizarre de voir les gens sans masque. Ça me fait un peu peur ».

Quoiqu’il en soit, les gestes barrières et les distances sociales restent nécessaires. Selon les derniers chiffres, le 13 mars, plus de 60 000 nouveaux cas positifs ont été confirmés en 24 heures, sur toute la France. 

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