Deux médecins ont été condamnés vendredi 25 mai à des amendes pour "injures à raison du sexe", une suite dans l’affaire de la fresque de l’internat du CHU de Clermont-Ferrand montrant un viol collectif.
L’affaire avait éclaté en janvier 2015 lorsque la présence d’une fresque dans la salle des internes du CHU de Clermont-Ferrand avait été révélée. Elle représentait Wonder Woman subissant les assauts sexuels de quatre autres super-héros.
Vendredi 25 mai, le Tribunal de Paris a condamné 2 médecins pour "injures à raison du sexe" pour des propos tenus sur Facebook contre l’ancienne porte-parole de l’association Osez le féminisme, Anne-Cécile Mailfret. Ils avaient publié des photomontages la montrant en tenue légère avec un fouet, l’un des deux médecins avait écrit "la cochonne", l’autre "grosse pute". Le tribunal estime que s’agissant du premier ces propos "visent à bien rabaisser" et qu’ils ont "à l’évidence une connotation sexuelle, désignant une femme jugée de mœurs trop légères", pour le second, "c’est une attaque personnelle et dégradante, un commentaire méprisant et outrageant ramenant la victime à la condition de femme comme objet sexuel".
Les deux médecins ont été chacun condamnés à payer 1000 euros d’amende dont 500 avec sursis et ils devront verser 1 euros à Anne-Cécile Mailfret et à l’association Collectif contre le viol au titre des dommages et intérêts.
"J'espère que cette condamnation va marquer les esprits", a réagi Anne-Cécile Mailfert, auprès de l'AFP. "Le sexisme, ce n'est pas une blague, c'est un délit. Est-ce sexiste de dire qu'une femme est une cochonne? Oui", a-t-elle ajouté.