Louis Giscard d’Estaing , maire (UDI) de Chamalières et ancien député du Puy-de-Dôme, se dit "critique sur la méthode" et "interrogatif sur la forme" du Grand débat national. Il rappelle au Président de la République son absence remarquée au dernier congrès de l'association des maires de France.
Le maire (UDI) de Chamalières n’a pas oublié l’absence du Président de la République au congrès de l’Association des maires de France le 20 novembre dernier. Dans un tweet, publié jeudi 10 janvier, Louis Giscard d’Estaing, maire de Chamalières et ancien député (UDI) du Puy-de-Dôme, interpelle le Président de la République : "J’avais vivement regretté qu’Emmanuel Macron ne vienne pas au Congrès des maires. Maintenant qu’il souhaite que les Maires participent à l’organisation du Grand débat national, c’est à lui de le regretter vivement !"
J’avais vivement regretté qu’#EMacron ne vienne pas au Congrès des #Maires @l_amf. Maintenant qu’il souhaite que les #Maires participent à l’organisation du #GrandDebatNational, c’est à lui de le regretter vivement! pic.twitter.com/scckBOrPF5
— Louis Giscard d'Estaing (@LGiscardEstaing) 10 janvier 2019
Les absents ont toujours tort
« Maintenant il découvre que les maires pourraient être utiles, facilitateurs dans l’organisation de ce débat, je trouve que c’est quand même un peu étonnant comme attitude » confie le maire de Chamalières, commune de l’agglomération de Clermont-Ferrand.
« Son absence était à mon avis, une faute politique très sérieuse, ça démontrait que d’une part, il ne tenait pas un engagement et deuxièmement, il ne respectait pas les maires comme étant les interlocuteurs de la proximité et avec leur légitimité forte » souligne l'élu.
Pas d'appel au boycott
« Si on me le demande, on mettra des salles municipales à disposition » souligne le maire. « Ça ne pose pas de problèmes de principe, mais simplement dans la forme, ça pose une vraie interrogation : Quelle est la sincérité de la démarche du Président de la République à l’égard de la responsabilité des maires dans l’organisation d’un tel débat » interroge le maire.
Lors de l’édition de 2017 du congrès des maires de France, le Président de la République avait été sifflé par de nombreux maires présents. Emmanuel Macron s’était alors engagé « à venir chaque année rendre compte de ses engagements ». Finalement, c’est le premier ministre Edouard Philippe qui avait dû le remplacer lors du congrès du 20 novembre dernier.