La fusion entre Auvergne et Rhône-Alpes sera effective au 1er janvier 2016. A un peu plus de trois semaines de cette dernière, les personnels du siège de la région Auvergne à Clermont-Ferrand sont inquiets. Ils s'interrogent sur l'organisation des services et craignent de devenir de simples services
La fusion les régions Auvergne et Rhône-Alpes a commencé sous le signe de la mixité. Un binôme auvergnat et rhône-alpin était formé pour établir chacune des 140 fiches techniques. Ces dernières recensent toutes les pratiques des deux conseils régionaux.
La parité est également respectée quand vingt chefs de file ont été désignés. Mais le 25 novembre 2015, vingt-huit pilotes ont été nommés : 22 Rhône-Alpins et seulement 6 Auvergnats. L’équilibre passe à la trappe. « Cela pose très concrètement la question de la représentativité de la spécificité de l’Auvergne, de la façon de travailler des agents auvergnats par rapport aux messages qui pourraient être portés par ces pilotes aux nouvel exécutif », s’inquiète la représentante du personnel de catégorie A à la commission administrative paritaire au Conseil régional d’Auvergne, Marie-Laure Gironde.
A terme, moins d'agents à Clermont-Ferrand ?
Dès le 4 janvier 2016, les élus vont se tourner vers les fonctionnaires qui leur seront désignés comme porteurs des grands dossiers régionaux. Les 430 agents du siège auvergnat craignent de ne pas faire le poids face à leurs 1 500 nouveaux collègues du siège lyonnais.A Lyon, seront traités tous les dossiers qui ont trait à l’économie, l’aménagement du territoire, le transport, le ferroviaire. Ce qui préoccupe Dominique Gironde, le Président de la CFE/CGC au Conseil Régional d'Auvergne. « On est inquiets pour la masse de travail qui pourrait être affectée à la région Auvergne et par voie de conséquence il y aura moins de prise en charge. Il y aura peut-être à terme moins d’agents... »
Autre crainte de la part des agents, les promotions les entraîneraient certainement à Lyon. C'est incompatible avec un projet de vie ancré en Auvergne.