Après la défaite de François Fillon au premier tour de la présidentielle, Jean-Pierre Brenas, conseiller régional LR et président du groupe d'opposition à la mairie de Clermont regrette la place trop peu importante accordée au fond dans la campagne. Au deuxième tour, il votera Emmanuel Macron.
- Quelle est votre réaction ?Bien entendu, je suis déçu puisque c'est une défaite. Cette campagne s'est déroulée dans un climat, un contexte, une ambiance délétère, très désagréable pour François Fillon. Dans le même temps, Emmanuel Macron a semblé être porté par un élan quasi-irrationnel, voire messianique et je crois qu'on n'a pas suffisamment parlé du projet.
- La défaite de François Fillon est-elle le rejet d'un homme ou celui de ses idées ?
Je crois qu'on n'a pas suffisamment parlé du fond et de la situation du pays qui est critique après 5 ans de socialisme. Aujourd'hui, on a besoin d'un projet pour rétablir le pays, pour rétablir les comptes publics, pour s'attaquer véritablement à la dette. Les intérêts de la dette sont énormes, nous devons emprunter pour rembourser notre dette, et l'argent que l'on met dans la dette, on ne le met pas pour moderniser le pays.
- Les électeurs ont-ils sanctionné François Fillon, le candidat ?
Je crois qu'ils ont sanctionné un état d'esprit autour de la candidature de François Fillon. Il y a eu ces affaires, maintenant, on va savoir ce qu'il s'est réellement passé. On verra s'il est condamné ou pas et on verra si cette campagne a été véritablement loyale ou non.
- Pour le second tour, quelle est votre sentiment et quelle est votre position ?
Je crois que le Front National conduirait le pays au chaos, au désastre, à la faillite. Il ruinerait les Français. De l'autre côté, nous avons Emmanuel Macron qui est un "bébé Hollande", Hollande en plus petit, en plus jeune, heureux, gentil avec tout le monde, aimable avec tout le monde mais inefficace, mou pour gouverner. Entre deux maux, je choisirai le moindre, c'est-à-dire Emmanuel Macron.
- Comment voyez-vous les législatives qui arrivent ?
Je crois aujourd'hui qu'il faut regarder devant. Notre famille politique a besoin d'unité. Je crois que nous devons, les élus "Les Républicains", défendre nos convictions avec vigueur et force. Nous devons rester unis, défendre nos idées et envoyer à l'Assemblée Nationale une majorité de droite et du centre.