JO de Paris 2024. "C'est un compétiteur" : l'espoir de l'athlétisme français Sasha Zhoya raconté par sa mère

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D’ordinaire discret, l'étoile montante de l’athlétisme français Sasha Zhoya a récemment fait le buzz pour avoir voulu porter une jupe lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques Paris 2024. Sa mère nous livre 6 anecdotes pour en apprendre un peu plus sur lui.

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Sasha Zhoya est l'un des 571 athlètes à porter les couleurs de la France lors des Jeux olympiques Paris 2024. Le sportif au tempérament discret fait aussi partie de ceux sur qui repose un espoir médaille en athlétisme. À l'occasion de sa première épreuve de 110 m haies, ce dimanche 4 août à 11 h 50, sa mère nous en dit plus sur son parcours.  

Des origines auvergnates

C'est à Perth, en Australie, que Sasha est né en 2002, d'un père zimbabwéen et d'une mère française... Auvergnate, plus précisément. "Je suis allée à l'école et au lycée à Clermont-Ferrand. Sasha connaît bien la région, nous venions tous les deux ans", raconte Catherine Larbiose, dont la famille tient un magasin dans la rue des Gras depuis plusieurs générations. 

Ces dernières années, la mère et le fils ont passé davantage de temps dans le Puy-de-Dôme. "On vit entre l'Auvergne et l'Australie, environ 6 mois - 6 mois", précise la Clermontoise. Sasha est licencié au Clermont Athlétisme Auvergne depuis 2017 mais se rend régulièrement à Paris. Le sportif s'entraîne avec le groupe sprint-haies de la Fédération Française d'Athlétisme à l'Institut national du sport, de l'expertise et de la performance (INSEP) où il est notamment encadré par Ladji Doucouré, champion du monde du 110 m haies en 2005.

Il a essayé de nombreux sports avant l'athlétisme

Natation, football, équitation, tennis, plongée, surf... En Australie, Sasha Zhoya a testé ou pratiqué de nombreuses disciplines avant de se tourner vers l'athlétisme à l'âge de 8 ans. "Il adorait le basket mais il y avait le problème de la taille... Si l'on ne mesure pas 1,90 m, le basket c'est compliqué", commente la mère de l'athlète qui toise désormais le 1,84 m. 

À 13 ans, Sasha pratiquait le football et l'athlétisme. Il a choisi de se consacrer à l'athlétisme, par élimination. Comme il se dirigeait vers une carrière sportive, il fallait une discipline où le corps pouvait l'emmener.

Catherine Zhoya-Larbiose

Mère de Sasha Zhoya

Le jeune sportif préférait une pratique individuelle car, "en collectif, si l'on commet une erreur cela impacte tout le monde. Et ça, cela aurait pu être difficile à gérer pour lui", explique Catherine Zhoya-Larbiose, qui travaille pour Sasha sur les aspects financiers et administratifs.

Plusieurs records mondiaux

À 22 ans, le jeune athlète a brillé en saut à la perche avant de se spécialiser en 110 m haies. Sa mère connaît sur le bout des doigts son remarquable palmarès. En 2021, il a notamment été sacré champion du monde des moins de 20 ans (U20) du 110 m haies, en battant le record mondial avec un temps de 12,72 secondes. Il a aussi été champion de France les trois années suivantes. En 2023, il a terminé 1er des Championnats d'Europe espoirs d'athlétisme en Finlande. 

Sasha est compétiteur et déterminé. Il est aussi têtu mais cela a un aspect positif : quand il a quelque chose en tête, il se donne à fond pour y arriver.

Catherine Zhoya-Larbiose

Mère de Sasha Zhoya

Trois nations le convoitaient pour les JO 2024

Le hurdler s'est fait remarquer très tôt par différents pays. Le Zimbabwé a convoité Sasha pour qu'il représente le pays aux Jeux Olympiques 2024, confirme sa mère. L'Australie a davantage insisté pour avoir le jeune prodige dans ses effectifs. "Ils voulaient vraiment le retenir mais, pour nous, le sport est une carrière professionnelle et pas seulement un loisir. Sasha a retenu le pays où il pourrait devenir le meilleur. S'il avait fait du cricket, il aurait choisi l'Australie", s'amuse Catherine Zhoya-Larbiose. Pour le 110 m haies, c'était forcément la France.

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Il voulait porter une jupe pour la cérémonie d'ouverture

L'athlète est plutôt discret, mais à quelques jours de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques Paris 2024, ce dernier s'est fait remarquer en voulant porter la jupe plutôt que le pantalon des tenues officielles. La séquence, diffusée dans le documentaire "Au cœur des Jeux"  le 22 juillet sur France 2, a fait le buzz sur les réseaux sociaux. En plein essayages, Sasha Zhoya a lancé devant les caméras : "Si les femmes ont le droit de mettre le pantalon. Cela pourrait être bien si les hommes avaient le droit de mettre des jupes... 2024 ! Il n'y a pas d'homme ou de femme dans la mode maintenant."

Bien qu'il ait été autorisé à défiler en jupe, le Français de 22 ans a finalement opté pour le pantalon des uniformes conçus par Berluti, la marque de LVMH qui habille la délégation française pour l'évènement. "S'il voulait porter la jupe, il devait adopter toute la tenue féminine dont la veste sans manches qu'il n'aimait pas trop. C'est pour ça qu'il a finalement renoncé", explique Catherine Zhoya-Larbiose, qui le soutenait "à 300%" dans cette démarche, ajoutant "qu'il y a 100 ans, des femmes ont été huées pour avoir commencé à porter des pantalons. En 2024, pour quelles raisons des hommes ne pourraient-ils pas porter des jupes ?"

Ses premiers Jeux olympiques

Ces Jeux olympiques Paris 2024 sont donc les premiers de Sasha Zhoya. La pression est importante pour l'athlète. "Les JO, c'est un autre niveau. Physiquement, il est prêt mais mentalement, il est encore assez jeune. En face, il y a des sportifs plus vieux qui ont plus d'expérience. Sasha sera à son pic de forme dans 2 ans", estime sa mère. Si elle n'ose pas totalement rêver à une médaille d'or, Catherine Zhoya-Larbiose espère au moins que son fils ira jusqu'en finale (le 8 août à 21h45 ; demi-finales le 7 août à 19h05). Préparez-vous, quoi qu'il arrive, à entendre parler de lui dans les prochaines semaines.

Retrouvez toutes les épreuves en direct ou en replay sur le site ou l'application france.tv

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