Début mai, la première école de France de kinésiologie du sport ouvrira ses portes à Clermont-Ferrand. Cette médecine alternative vise à accompagner le patient vers un meilleur équilibre sur le plan mental, émotionnel, physique et énergétique.
C’est inédit en France. La première école de kinésiologie du sport ouvrira ses portes en mai prochain à Clermont-Ferrand. La kinésiologie est une médecine douce, née aux Etats-Unis. Laetitia Chandelon, directrice de l’école de kinésiologie du sport, explique comment cette technique fonctionne : « La kinésiologie est l’étude du mouvement. C’est une thérapie psychocorporelle qui permet à la personne qui vient consulter de retrouver une homéostasie générale du corps, c’est-à-dire un équilibre vital pour se sentir mieux dans son corps et être plus dans la performance sportive lorsqu’il s’agit de sportifs de haut niveau ». Selon elle, la kinésiologie est une technique particulièrement adaptée au sport : « C’est le Dr Goodheart qui en 1960 a découvert qu’il y avait un lien extrêmement fort entre le cerveau, les muscles, les organes et les méridiens d’acupuncture. Il s’est rendu compte que le stress avait un impact important sur le tonus musculaire. Il est important pour les sportifs de haut niveau d’avoir le maximum de performance et de ressource dans leurs muscles. Tout stress, qu’il vienne de l’extérieur ou que ce soit un stress interne, lié à un trauma émotionnel ou à un problème de posture, va avoir une incidence sur la performance sportive et sur la tonicité des muscles ».
Lever des blocages corporels
De grands noms du sport ont fait appel à des kinésiologues. La directrice de l’école insiste : « Léo Messi est suivi par un kinésiologue : il le voit de façon hebdomadaire. Son kinésiologue le suit de club en club. Il y avait aussi le rugbyman Christophe Dominici qui a longtemps eu un kinésiologue qui l’a accompagné jusqu’au plus haut niveau. Il avait perdu sa petite sœur et il avait du mal à faire son deuil : cela le bloquait dans son évolution sportive et dans sa performance. Le kinésiologue l’a aidé à lever ses blocages corporels pour l’emmener au plus haut de sa performance ». Depuis 2013, Laetitia Chandelon est coach en performances pour des joueurs de grands clubs sportifs de la région.
Deux cursus
L’école propose deux cursus. « Il y a un premier cursus de kinésiologue du sport de 602 heures, ouvert à tous, sans contrainte de niveau scolaire. Il y a un second cursus de préparateur en performance sportive, de 553 heures. Il est ouvert aux kinésiologues certifiés, aux sportifs de haut niveau, aux professionnels de la santé et au staff de clubs sportifs » indique Laetitia Chandelon. La formation dure environ une année, à raison d’une semaine par mois. Elle prévoit notamment un stage obligatoire de 15 jours au sein d’une structure sportive. Laetitia Chandelon souligne : « Il y a beaucoup d’écoles de kinésiologie classique sur le territoire mais il n’y a pas d’école de kinésiologie du sport, qui a pour but de développer les performances sportives des sportifs de haut niveau. Sa vocation est d’accompagner les enfants ou les jeunes adultes qui sont dans des cursus sportifs et qui ne seront pas sportifs de haut niveau. Ils ont pourtant consacré leur vie et leurs rêves à être par exemple footballeur professionnel mais à un moment donné, la carrière s’arrête et ils se demandent ce qu’ils font. Avec le district de football du Puy-de-Dôme qui nous accueille pour notre lieu de formation, on souhaite pouvoir apporter une réponse à ces jeunes contraints d’annuler leur carrière. Avec cette formation, ils pourront rentrer dans la vie active, tout comme les sportifs de haut niveau qui arrivent en fin de carrière ».
Des profils variés
L’école formera 15 élèves maximum par promotion, avec deux promotions par an. « J’assure 80 % des cours du cursus. Comme intervenants, il y a aussi une kinésithérapeute viscérale, un kinésiologue qui travaille sur la posture et un psychologue clinicien préparateur mental » précise la directrice de l’école. Le profil des élèves est assez hétéroclite : « Il y a des professionnels de santé, comme des aides-soignants, des infirmiers, des ambulanciers. Il y a des personnes issues de clubs sportifs ou qui sont dans l’aide sociale pour handicapés. Il reste cinq places pour la promotion numéro un. Ensuite, la prochaine session est en janvier ». La directrice de l’école conclut : « La formation a une certification Qualiopi. On est en train de passer la certification RS mais ce n’est pas un diplôme d’Etat car la kinésiologie n’est pas une médecine conventionnelle ». Le cursus numéro un coûte 8 900 euros et le numéro deux 8 500 euros.