Samedi 5 mai, une centaine de motards en colère ont manifesté au sud de Clermont-Ferrand contre la limitation à 80 km/h et le manque d'entretien des routes. Leur secrétaire départemental souligne que la protestation ne cessera pas avant la date d'entrée en vigueur de la réforme, le 1er juillet 2018.
Dans le Puy-de-Dôme, les motards sont toujours en colère. Depuis début février, ils ne cessent de se mobiliser pour protester contre la réduction de la vitesse maximale à 80 km/h, prochainement mise en place sur certains axes hors aglomérations le 1er juillet 2018. Une nouvelle manifestation était organisée samedi 5 mai dans le département auvergnat, la troisième du genre.Un cortège de plus d'une centaine de motards s'est rassemblé au sud de Clermont-Ferrand, sur l'aire de repos de Varennes, à Chanonat (Puy-de-Dôme). Pour la Fédération française des motards en colère (FFMC 63), l'état des routes dans le département reste plus accidentogène que la vitesse. Les participants ont donc tagué les rails de protection qui cernent la RN 89 ainsi que les nids de poule présents sur l'axe routier. Ils se sont dispersés vers 16 heures, après un passage à Charade et Ceyrat.
La réduction de vitesse sur certaines départementales ou nationales sera normalement appliquée au 1er juillet 2018, pour une période d'essai de deux ans. Mais la branche puydômloise de la FFMC n'entend "rien lâcher", comme le souligne Jean Gilibert, son secrétaire. "Nous avons encore bon espoir de faire machine arrière ou, du moins, de moduler la réponse du gouvernement sur cette limitation de vitesse, en axant la réflexion sur les infrastructures notamment."
Selon la Sécurité routière, la vitesse inadaptée ou excessive est intervenue dans 31% des accidents en 2016. "C'est vrai que la vitesse est l'un des arguments. Il n'en reste pas moins vrai que les causes les plus fréquentes, aujourd'hui, sont des causes de comportement - le téléphone au volant, l'alcoolémie, la prise de drogues - qu'on passe sous silence sous couvert de vitesse excessive," juge le secrétaire départemental de la FFMC.
Sur les routes, la plupart des accidents a lieu sur les départementales à double sens, selon un rapport publié le 18 avril 2018 par l'Observatoire de la sécurité routière.
L'invité : Jean Gilibert, secrétaire de la FFMC 63
L'invité : Jean Gilibert, secrétaire de la FFMC 63
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