Selon un neurochirurgien clermontois, il faut supprimer les phases de jeu dangereuses dans le rugby

Le professeur Jean Chazal, neurochirurgien au CHU de Clermont-Ferrand et président de la commission médicale de l'ASM, tire la sonnette d'alarme sur les traumatismes dans le rugby. Selon lui, ce sont les phases de jeu dangereuses qu'il faut éliminer pour éviter le maximum de chocs importants.

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"Juste avant l'action, je me suis dit, cela va mal se finir et ça s'est mal fini", affirme le professeur Jean Chazal, à propos de la blessure de Samuel Ezaela, le 7 janvier, lors du match de l'ASM contre le Racing.

"Il faut en parler, il faut dire que l'on s'est trompé dans l'interprétation de l'action de jeu, qu'il fallait en fait siffler une pénalité, probablement mettre un carton jaune ou plus, parce que c'est un jeu dangereux."

Lui qui suit le joueur ne se veut pas aussi rassurant que l'ASM l'annonce : "On a quand-même des inquiétudes parce qu'il est somnolent, on est à presque 24 heures de l'action, il n'est pas totalement réveillé. D'ailleurs, on ne l'a pas transféré de Paris à Clermont. Il est en neurochirurgie à Paris, sous surveillance pendant un jour ou deux encore. Donc cela veut dire que c'est sérieux."


Des KO évitables ?


Selon le médecin, plusieurs facteurs sont responsables de ces KO. Tout d'abord, l'entraînement des joueurs : "Ils jouent trop, sont sollicités de manière différente, dans différents organismes, dans différents types d'entraînement."

Ensuite, "on joue sur une pelouse qui est très dure, complètement synthétique, avec un toit. Ce n'est plus un jeu de plein air, mais de salle. Il fait très chaud alors que dehors, il fait 4 degrés."


Différentes catégories de poids


Quelles sont alors les solutions pour tenter de remédier à ce problème ? "Il faudrait établir des catégories de poids dans les écoles de formation, chez les espoirs, et après, veiller à ce qu'il n'y ait pas trop de différences", propose le professeur Jean Chazal.

Mais selon lui, il faut avant supprimer les phases de jeu dangereuses : "il faut une prise de conscience. Quand on les aura toutes éliminées, on aura fait des progrès. Je pense aussi que l'arbitrage est hétérogène pour le moment et que les arbitres n'ont pas suffisamment en tête les règles. C'est vrai qu'il est difficile de demander sans arrêt la vidéo, mais il faudra en arriver là."



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