Originaire de Clermont-Ferrand, il est le sélectionneur de l’équipe de rugby du Portugal : "L’ambition est surtout de prendre du plaisir"

Sébastien Bertrank, originaire de Clermont-Ferrand, est un mordu de rugby. Il vient d’être nommé sélectionneur de l’équipe du Portugal. Une nomination qui vient compléter un parcours riche dans le monde du ballon ovale.

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Il est peu connu du grand public. Originaire de Clermont-Ferrand, Sébastien Bertrank vient d’être nommé sélectionneur de l’équipe de rugby du Portugal, prenant ainsi la suite de Patrice Lagisquet. Une nomination qui s’est faite grâce au réseau du Clermontois : « Cela s’est surtout fait grâce à des rencontres. Il n’y avait aucun plan de carrière. J’ai des discussions avec d’anciens joueurs. Parmi eux, il y a Julien Bardy, un ancien de l’ASM, qui a été nommé vice-président de la fédération du Portugal. Après une discussion, il a parlé de moi à son président. Ce dernier a voulu me rencontrer. On s’est vus. En août, on est tombés d’accord et l’aventure a commencé ». Agé de 53 ans, Sébastien Bertrank a un parcours riche dans le rugby. Il a commencé ce sport à l’âge de 8 ans. Il a joué à l’ASM, puis en équipe de France junior, et ensuite à Brive, puis en équipe de France espoir. Il a intégré le Bataillon de Joinville puis le club d’Ussel et l’ASM. Après sa carrière de joueur, il a eu des missions auprès du comité départemental de rugby. Il a assuré la coordination des équipes jeunes à l’ASM. Par la suite, il a entraîné l’équipe de France junior et l’équipe de France féminine. Il est devenu directeur sportif du club de Carcassonne en 2011. Après une expérience dans le tourisme, Sébastien a repris en 2018 un poste de coordonnateur de formation au CREPS de Montpellier.

Une famille de rugbymen

Sa famille aussi baigne dans le rugby : « J’ai un petit frère qui a été international espoir et junior. Il a fait une finale avec l’ASM en 1994. Mais il a été frappé par un très grave accident de la route. J’ai une grande sœur qui a joué à Romagnat. Elle a été internationale et capitaine de l’équipe de France. J’ai aussi un neveu qui a fait une carrière pro à Montauban ». A la tête du quinze portugais, le Clermontois sait que la tâche ne sera pas aisée : « L’ambition est surtout de prendre du plaisir. Obtenir des résultats à tout prix dans une ambiance délétère ne compte pas pour moi. Après, il y a des objectifs sportifs, comme envisager la qualification pour la prochaine Coupe du monde en 2027. On veut élever le niveau de jeu de l’équipe ».

Un sélectionneur "enchanté" par le jeu portugais

Les Portugais ont été une des révélations de la Coupe du monde 2023. Sébastien Bertrank évoque le jeu lusitanien : « C’est une équipe très adepte d’un rugby en mouvement avec un ballon qui voyage en permanence, avec de la prise d’initiative. J’étais assez comblé en voyant cela. J’étais enchanté en tant que spectateur. Après, l’analyste revient au galop. Il faut constater que c’était une poule assez homogène qui a permis d’équilibrer les oppositions ». Le sélectionneur va se partager entre la France et le Portugal. Il a déjà organisé son emploi du temps : « J’ai trois gros blocs autour des compétitions, à l’automne, au milieu de l’hiver et à l’été. Cela me laisse pas mal de temps. C’est une question d’organisation. J’ai des semaines en présentiel au CREPS de Montpellier et rien ne se télescope ». Début novembre, le Clermontois a pu rencontrer la sélection. Il livre ses premières impressions : « Les joueurs sont charmants. Les premiers contacts sont très agréables. Les joueurs sont bilingues portugais et anglais. Je vais développer mon anglais. Beaucoup de joueurs comprennent la langue française. Le rugby est aussi une langue universelle ». A la  tête des Lobos, Sébastien Bertrank espère mettre à profit son expérience et montrer qu’il est capable de relever de nombreux défis.

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