Le Puy-de-Dôme est suspendu aux lèvres de l'UNESCO : réunie ce week-end à Bahreïn, l'organisation devrait décider si la chaîne des Puys devra oui ou non être inscrite au patrimoine immatériel mondial. Dans l'émirat, notre équipe a rencontré Fouad Saleh, un inconditionnel de la randonnée en Auvergne.
Fouad Saleh est est le plus auvergnat des Barheïniens. Il a grandi dans le centre historique de la capitale Manama, autour du souk Bab al-Barhein. À 26 ans, il atterrit à Vichy, puis à Clermont-Ferrand pour suivre des études de sciences politiques à l’université d’Auvergne. C’était il y a bientôt quarante ans, Fouad en garde un souvenir ému.
« Je suis vraiment très content [...], je n'y croyais pas lorsqu'on m'a dit que nous allions accueillir des Auvergnats. L'Auvergne représente l'un des meilleurs souvenirs de ma vie, » confie le sexagénaire.
En 1986, Fouad rentre au pays et entame une carrière de professeur de relations internationales à l’université de Barheïn. Il n'oublie pas pour autant ses attaches auvergnates : dès qu’il en a l’occasion, le sexagénaire retrouve les volcans d’Auvergne.
Une décision le 1er ou 2 juillet
La candidature du Puy-de-Dôme pour inscrire la chaîne des Puys-faille de Limagne au patrimoine de l'Unesco a donc un sens tout particulier, ici, sur son île du golfe Persique. "Ça m'évoque la vallée de Chaudefour, les volcans, le lac Servière et plein d'autres randonnées que je fais avec mes amis," se souvient Fouad, nostalgique.Le comité de l'Unesco s'est réuni ce 29 juin dans l'hôtel Ritz-Carlton de Manama, et devrait rendre son verdict dimanche 1er ou lundi 2 juin.