Grâce à son précieux buteur Mohamed Bayo, le Clermont Foot sort de la zone de relégation. Comme nous l'explique le président du club, Ahmet Schaefer, la rencontre contre Angers, ce dimanche 24 avril, est une occasion de bien se positionner au classement avant la dernière ligne droite. Et de commencer à se projeter dans la future saison.
C’est "une bouée d’oxygène extraordinaire". C’est ainsi que Thierry Coutard, ancien entraîneur du club auvergnat et consultant de France Bleu Pays d’Auvergne, analyse les deux dernières rencontres du Clermont Foot. Quatre points en deux déplacements. Pour le président, Ahmet Schaefer, c’était évident que cette "semaine anglaise", comme il la décrit, serait un point-clé avant le sprint final.
"J’avais toujours dit que les trois matches de cette semaine, c’est un gros match de trois fois 90 minutes. Il y a trois tiers à jouer […] Je pense que si on arrive à finaliser cette semaine avec encore un point, même trois, ça va vraiment nous donner de la puissance afin de finir le sprint final, pour cette première saison en Ligue 1."
Il faut surtout enfoncer le clou.
Thierry Coutard - ancien entraîneur de Clermont Foot 63
La réception d’Angers, est le dernier rendez-vous face à un concurrent direct au maintien. Ensuite, le sprint final s’annonce relevé avec un enchaînement complexe : un déplacement à Brest, la réception de Montpellier, un dernier voyage à Strasbourg, avant de terminer à domicile face à Lyon. C’est par ce constat, que Thierry Coutard affirme qu’"il faut surtout enfoncer le clou". "Ça ferait sept points en trois matches, contre des adversaires directs au maintien, et ça pourrait redynamiser l’équipe après cette spirale négative."
Car il vrai que Clermont a connu une traversée du désert de la fin février jusqu'à ce nul obtenu à Metz, le dimanche 17 avril. Une série noire précédée de succès prometteurs contre Rennes (2-1), puis surtout à Nice (1-0) et à Marseille (2-0). Ce que regrette Thierry Coutard. "Jusqu’à maintenant, le problème c’était de faire de gros résultats contrebalancés par des revers importants à domicile", et face à des adversaires directs au maintien comme face à Saint-Etienne (2-1) ou encore contre Lorient (2-0). Mais comme le fait remarquer le président du CF63, "on a toujours le destin entre nos mains".
En cas de maintien, "on va investir, ça c'est clair"
Et si l’avenir est favorable au club auvergnat, la question de l’intersaison sera dans toutes les têtes. Les départs et les arrivées du prochain mercato seront essentiels avec la prochaine saison particulière. En effet, en cas de présence en Ligue, 1 il y aura quatre descentes en vue de l'élite à 18 clubs.
Et concernant la future politique à venir du club, Ahmet Schaefer affirme, "il y aura sûrement certains départs. Je n’ai jamais caché que l’on restera un club tremplin. Les joueurs peuvent venir chez nous, avoir une saison ou deux, même trois, exceptionnelles, pour se lancer ou se relancer. Je ne suis pas là pour bloquer des carrières. On est là pour les développer."
Par ailleurs, le propriétaire suisse du club ne néglige pas qu’en cas de maintien, le CF63 devra forcément investir. "On va garder cet équilibre entre l’objectif sportif et la partie économique du club. Mais il est clair qu’on doit investir en cas de maintien en Ligue 1. On ne va pas aller dans une banque pour prendre un emprunt pour de 35 millions d’euros et l’investir sur des joueurs, ça c’est clair".
Quel que soit le scénario de fin de saison, la ligne de conduite ne change pas avoir une "politique pragmatique".