Vendredi 15 octobre, le Premier Ministre Jean Castex est attendu à la Grande Halle d’Auvergne, près de Clermont-Ferrand. Il participe au 3e et dernier jour de la convention de l’AdCF-Intercommunalités de France.
Du 13 au 15 octobre, la Grande Halle d’Auvergne de Cournon-d’Auvergne, près de Clermont-Ferrand accueille la convention de l’AdCF – Intercommunalités de France (Assemblée des Communautés de France). C’est le rendez-vous annuel majeur des élus et acteurs de l’intercommunalité. Le Premier Ministre Jean Castex est attendu vendredi 15 octobre. Lors de cette 31 édition, pas moins de 1 600 personnes seront présentes. Sébastien Martin, président de l’AdCF – Intercommunalités de France (Assemblée des Communautés de France), détaille qui sont les participants : « Ce sont essentiellement des présidents, des vice-présidents, d’élus des différentes intercommunalités de France qui viennent. On compte 1 200 intercommunalités dans notre pays. Il y aura aussi quelques cadres. Cela constitue un échantillon plus que représentatif de l’intercommunalité dans notre pays. Ce sont des élus de communautés de communes, de communautés d’agglomération, de communautés urbaines ou de métropoles. Notre association regroupe tous les niveaux d’intercommunalité. Nous sommes une association généraliste qui est le porte-parole de l’intercommunalité en France et qui regroupe toutes les intercommunalités. Sur les 1 200 intercommunalités de France, un millier adhèrent l’AdCF-Intercommunalités de France ».
Plusieurs enjeux
Lors cette convention, l’AdCF-Intercommunalités de France entend bien faire passer quelques messages : « L’un des enjeux est de réaffirmer le rôle de l’intercommunalité comme étant cette collectivité du territoire vécu, que connaissent nos concitoyens. Vous habitez à Chamalières, vous allez travailler à Clermont-Ferrand, vous allez vous promener dans la plaine de la Limagne, c’est ce qu’on appelle le territoire vécu où on a la préservation de la qualité de vie et en même temps un vrai modèle de développement et d’aménagement du territoire. Le deuxième message sera adressé au gouvernement pour dire notre volonté de poursuivre dans la voie de la décentralisation, de confier plus de responsabilités aux collectivités locales et notamment aux intercommunalités. Nous voulons inscrire notre relation avec l’Etat dans une relation de confiance, marquée par un engagement sur la durée, avec une vraie prise en compte de ce que sont les projets des territoires ».
Un message adressé au Premier Ministre
Jean Castex sera le premier destinataire des messages que les élus souhaitent faire passer. Sébastien Martin souligne : « Nous allons lui demander que les six mois qui viennent soient des mois utiles, pour conforter ce qui fonctionne bien, dans les politiques mises en place par l’Etat en direction des intercommunalités. Nous allons lui parler de développement économique. Par exemple, la politique qui s’appelle «Territoires d’industrie », qui s’appuie sur les intercommunalités pour réindustrialiser notre pays, est quelque chose de très important. Nous allons aussi lui demander que dans le cadre des discussions qui arrivent au parlement sur le projet de loi 3 DS (Différenciation, décentralisation, déconcentration et simplification), il y ait une vraie avancée pour tous les niveaux de collectivités et particulièrement l’intercommunalité, pour qu’on arrive à avancer et à conforter les politiques du contrat ».
Nous allons proposer une plateforme de propositions aux candidats à l’élection présidentielle
Cette convention intervient à seulement six mois de l’élection présidentielle. Elle sera donc l’occasion de se positionner sur les enjeux à venir, et d’exprimer les propositions de l’association qui seront adressées aux différents candidats. Sébastien Martin indique : « Nous allons proposer une plateforme de propositions aux candidats à l’élection présidentielle, autour d’une vingtaine de propositions et de quatre grands piliers. Le premier est de rappeler le rôle majeur des intercommunalités en matière de développement économique, en lien avec les régions, notamment sur les enjeux de formation et de retour à l’emploi. Le deuxième pilier rappelle le rôle des intercommunalités en matière de transition écologique. Les intercommunalités pilotent les questions des déchets, de l’eau, de l’énergie, des mobilités. Le troisième pilier est celui de la cohésion sociale, qui peut se faire en lien avec les conseils départementaux. On porte des enjeux sur la politique de la ville, sur l’insertion, sur le vieillissement de la population. Le quatrième pilier est lié à notre volonté d’avoir une nouvelle relation avec l’Etat, beaucoup plus basée sur la logique du contrat, sur un Etat qui se déconcentre. En effet, trop de choses partent des ministères à Paris alors qu’on peut avoir un dialogue sur le territoire, avec les préfets ou les sous-préfets ».
Participer à la relance
Le président de l’AdcF-Intercommunalités de France rappelle que l’intercommunalité a un rôle capital dans la relance : « Ce matin le président de la République a fait un discours sur la modernisation de notre industrie. Aujourd’hui, les intercommunalités ont totalement pris en main ces enjeux de réindustrialisation de nos territoires, de transition digitale de nos entreprises et elles les accompagnent. Elles sont aux avant-postes de la relance puisque dans leurs compétences, elles portent à la fois le développement économique et la transition écologique qui sont aujourd’hui les deux piliers de la relance ». Durant ces 3 jours de convention, plus d’une centaine d’intervenants sont programmés dans une vingtaine d’ateliers et de tables rondes.