Jusqu’au 4 décembre, la chasse est temporairement interdite sur la commune de Marsat dans le Puy-de-Dôme, suite à un incident jeudi 3 novembre. Selon la maire, les règles de sécurité n’auraient pas été respectées.
La chasse est interdite sur la commune de Marsat (Puy-de-Dôme), par arrêté municipal, jusqu’au 4 décembre. Il s’agit là d’une décision de la maire Anne-Catherine Lafarge (SE), qui a été informée d’un incident jeudi 3 novembre. Des tirs de chasseurs ont été constatés à proximité immédiate du centre équestre de Marsat, « mettant en danger les personnes et les animaux. » L’édile en a été immédiatement informée : « J'ai été appelée par la propriétaire du centre équestre de Marsat parce que des plombs étaient tombés sur les bâtiments et sur le manège du centre équestre, alors que sur le manège, il y avait des enfants et des chevaux. Ils ont entendu les tirs et les plombs tomber sur les bâtiments », explique Anne-Catherine Lafarge.
Après information auprès de la sous-Préfecture et la Fédération Départementale des Chasseurs du Puy-de-Dôme, elle a donc décidé l’interdiction de la chasse sur l’ensemble du territoire de la commune de Marsat jusqu’au 4 décembre 2022 au soir. En effet, un arrêté déjà en vigueur interdit la chasse à proximité des habitations mais aussi des lieux de vie des animaux domestiques : “Je suis venue voir où étaient les chasseurs. Quand je suis arrivée, ils étaient partis, mais la propriétaire du centre m'a dit qu'ils étaient trop proches. A Marsat, on a un arrêté d'interdiction de la chasse à moins de 200 mètres des habitations, du centre équestre et de tout bâtiment agricole. S'ils avaient été à plus 200 mètres, les plombs ne seraient pas tombés là. Pour que les plombs tombent sur le bâtiment et sur le manège, il fallait quand même qu'ils tirent dans la direction du centre”, s’indigne la maire.
Je fais ce que j'ai à faire pour la sécurité publique.
Anne-Catherine Lafarge, maire de Marsat
Selon les termes de l’arrêté municipal, cette situation met en évidence une atteinte grave à la sécurité et la tranquillité publiques sur le territoire de la commune, et Anne-Catherine Lafarge a tenu à réagir avec fermeté : "Ce genre d'attitude est intolérable et il fallait marquer le coup pour éviter les accidents, d'où cette interdiction. Il y a des règles de distance, des règles de sécurité simples à mettre en place et visiblement, elles n’ont pas été respectées. Je fais ce que j'ai à faire pour la sécurité publique.” Les services de la police de la chasse ont été saisis. Une plainte a été déposée.