Dans la foulée du maire de Langouët, en Bretagne, une trentaine d'élus français ont pris un arrêté interdisant les pesticides près des habitations de leur commune. Le maire de Ceyrat, dans le Puy-de-Dôme, est l’un d’eux.
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Le 18 mai dernier, Daniel Cueff, maire de Langouët (Ille-et-Vilaine), prenait un arrêté interdisant l’usage de pesticides à moins de 150 mètres des habitations de sa commune. Le 22 août, le tribunal administratif de Rennes a suspendu la mesure, considérant que l’élu n’était pas compétent pour réglementer sur ce genre de sujet. En bref, il a estimé qu’il avait outrepassé ses fonctions et que la réglementation des pesticides appartenait au ministère de l’Agriculture. Selon Daniel Cueff, une trentaine d’élus ont pris des arrêtés en ce sens. Parmi eux, Laurent Masselot, le maire de Ceyrat (LREM), près de Clermont-Ferrand.
Un arrêté symbolique
Dans cette commune périurbaine de Clermont-Ferrand, même en l'absence de céréaliers et d'épandages de glyphosate, les habitants semblent plutôt bien accueillir cette décision. Laurent Masselot, maire de Ceyrat explique : «
Il ne sera pas suivi d’effet. A Ceyrat, nous n’avons pas d’épandage industriel de glyphosate. Néanmoins, il est solidaire et totalement cohérent avec les actions faites dans cette commune depuis 2014 ». La commune de Ceyrat, déjà engagée dans une démarche « zéro produits phytosanitaires » est aussi labellisée « Terres Saines ».
Un maire qui attend le soutien présidentiel
Pour le maire sa démarche reste cohérente et dénuée d'arrières pensées politiques. Il souligne : «
J’ai eu plusieurs fois Daniel Cueff au téléphone. C’est un homme remarquable. Il a 20 ans d’avance sur ce qui se pratique dans notre commune. J’ai vraiment eu envie de le soutenir. On est des dizaines de maires à le soutenir et j’espère que l’on sera des milliers ». L'élu de la majorité présidentielle espère avec d'autres peser sur l'évolution rapide de la législation : il parie sur le soutien du Président de la République à l'acte citoyen du maire de Langouët.