Dans la ville de Dallet, dans le Puy-de-Dôme près de Cournon, des familles accueillent de jeunes migrants africains francophones. En attente d'une réponse de la préfecture, ils espèrent mobiliser davantage de monde pour aider ces jeunes étudiants.
Morlay et Mohamed sont arrivés de Guinée il y a deux ans, après un voyage chaotique. Ils sont actuellement internes au lycée et reviennent le week-end chez Agnes Mollon, à Dallet, dans le Puy-de-Dôme. Tous deux sont majeurs depuis quelques semaines et attendent une carte de séjour. "Ils ont le droit d'être en France, puisqu'ils poursuivent leurs études, ont des bourses pour payer l'internat," précise Agnès Mollon, qui accueille les deux étudiants le week-end.
Mais l'attente se fait longue et tous attendent la réponse de la préfecture. Depuis quelques années, de nombreux jeunes arrivent de pays africains francophones et, dans la région clermontoise, beaucoup attendent d'être accueilli.
"J'ai au moins 50 mineurs qui sont en attente, qui sont dans un squat. Ce n'est pas l'idéal pour eux, se désole Gilles Blanc, de la Ligue des droits de l'Homme. Il faudrait davantage de familles qui les accueillent, ne serait-ce que le week-end."
D'autre part, la Ligue des droits de l'homme et le Réseau éducation sans frontières (RESF) estiment que les services administratifs des départements ne font pas assez d'efforts. "Il faudrait un service d'aide à l'enfance qui fonctionne correctement, qui prenne réellement en charge les jeunes qui n'ont pas de famille, pas de connaissance ni de revenu", insiste Jean Dupouy, du réseau RESF.
Tous espèrent que quelques bonnes volontés vont permettre d'augmenter le nombre d'accueillants, ainsi que le réseau de bénévoles.