Dans la nuit du jeudi 17 au vendredi 18 mai, entre 22 h et 1 h, les forces de l'ordre ont bloqué l'autoroute A75 et ont dévié chaque véhicule sur l'aire du Lembron, dans le Puy-de-Dôme. Alcool, stupéfiants, contrôle des documents d'identité, tout a été passé au crible.
Une vaste opération anti-délinquance a bloqué l'autoroute A 75, dans le sens sud-nord, dans le Puy-de-Dôme, dans la nuit du jeudi 17 au vendredi 18 mai. Chaque véhicule a donc été dévié sur l'aire de repos du Lembron, où les attendaient 110 gendarmes, accompagnés de douaniers, de maîtres-chiens et de la DREAL, sans oublier l'hélicoptère de l'Equipe Rapide d'Intervention (ERI 63), qui surveillait attentivement l'axe principal de l'A75.
"C'est la première fois qu'une opération de cette ampleur est mise en place dans le Puy-de-Dôme", précise Emmanuel de Backer, chef d'escadron de la gendarmerie nationale. "Nous devions mobiliser de gros effectifs, pour garder une circulation fluide sur l'autoroute et mener des contrôles plus approfondis." Sur réquisition du procureur de la république de Clermont-Ferrand, les forces de l’ordre ont contrôlé tous les véhicules et leurs occupants circulant sur l’autoroute.
Pour le préfet du Puy-de-Dôme, Jacques Billant, ce dispositif est nécessaire pour lutter contre les infractions et les délits, en hausse dans le département. "Le nombre de cambriolages augmente, tout comme l'usage d'alcool et de stupéfiants au volant", constate-t-il. "Nous allons très certainement renouveler cette opération, car il faut lutter contre toute forme de délinquance, telle qu'elle soit."
Si l'autoroute A75 a été choisie pour mener cette opération de gendarmerie, ce n'est pas par hasard. "L'A75 est une autoroute entièrement gratuite, sans péage. Nous n'avons aucun contrôle sur le flux des circulations" précise encore le préfet. Selon lui, c'est un axe autoroutier "propice à la mobilité de la délinquance." Il ajoute : "Nous voulons faire prendre conscience à l'ensemble des concitoyens, que les services de l'état sont mobilisés pour assurer leur sécurité."
Un conducteur de car sous l'emprise de stupéfiants
Si certains conducteurs ont joué le jeu avec le sourire, d'autres ont moins bien vécu les contrôles. Un chauffeur de car, qui transportait avec lui 50 collégiens et leurs accompagnants, a été contrôlé positif pour l'usage de stupéfiants. Il s'est vu retirer son permis de conduire. Les jeunes collégiens, quant à eux, ont du patienter une heure avant de retrouver un nouveau chauffeur pour les ramener chez eux.
C'est Sparrow, le chien de la brigade canine, qui a senti l'odeur de la drogue sur le siège du conducteur. Avec Jack et Jet, ils étaient trois Malinois tout juste âgés de trois ans et accompagnés des maîtres-chiens de la brigade canine, pour traquer les dealers et consommateurs de produits illicites., mais aussi les billets de banque et les armes.
Les chiens ont fait quelques trouvailles. Un automobiliste, âgé d'une vingtaine d'années, a avoué qu'il transportait de l'herbe dans son véhicule et l'a remis aux gendarmes. Il s'est montré coopératif, tandis que le Malinois plongeait sa truffe dans la valise du jeune homme. Comme lui, chaque conducteur contrôlé positif à l'alcool ou la drogue, devait se rendre dans le camion blanc de la gendarmerie, où deux officiers remplissaient les papiers nécessaires pour la préfecture.
Les contrôles se sont poursuivis jusqu'à une heure du matin. Entre la vérification des papiers d'identité, les tests d'alcoolémie et de stupéfiants, tout a été passé au crible. Certains chanceux ont pu repartir de suite, ou avec un avertissement. D'autres, avec un permis de conduire amputé de quelques points...