Depuis vendredi 17 mai, des auxiliaires de vie de l'ADMR Veyre Auzon (Aide à Domicile en Milieu Rural) dans le Puy-de-Dôme sont en grève illimitée. Elles dénoncent le non respect de leur convention collective de la part de leur employeur. Mais assurent malgré tout un service minimum.
Des dépassements d'heure, des amplitudes horaires trop étendues (jusqu'à 14h par jour), des heures supplémentaires non payées, un remboursement des frais kilométriques jugé trop faible... Voilà les motifs avancés pour expliquer la grogne au sein de l’ADMR Veyre Auzon dans le Puy-de-Dôme. La structure fait partie d’un réseau associatif de services à la personne.
Depuis vendredi 17 mai, les auxiliaires de vie ont entamé une grève illimitée. Mais elles continuent malgré tout d'assurer un service minimum auprès des personnes dépendantes et très dépendantes. Comme Malika Raybois, qui rend visite presque chaque jour à Jeanne-Marie Sibilot, aux Martres-de-Veyre. En une heure, elle lui prépare son repas, fait la vaisselle et le lit. Un rituel parfois troublé, selon elle, par des problèmes d'organisation…
« Des fois ils nous changent comme ça, on ne sait pas pourquoi. Et ça moralement, psychologiquement c’est vraiment lourd parce que nous aussi on est attaché à nos usagers. Quand on arrive, on est content, on sait ce qu’on à faire, on sait où sont les choses, elle n’a pas à nous expliquer plusieurs fois », raconte l’aide à domicile.
"Elles sont indispensables pour les personnes âgées"
Comme ses collègues, Malika Raybois demande à son employeur de mieux considérer leur travail. Des revendications jugées légitimes par la vieille dame dont elle s’occupe.« C’est une profession qui n’est pas mise à sa juste valeur. Et elle n’est pas payée à sa juste valeur. Elles sont vraiment indispensables pour les personnes âgées, elles nous suivent pas à pas. Si elles n’étaient pas là, qu’est-ce qu’on ferait tout seul ? On a besoin d'elles », estime Jeanne-Marie Sibilot.
Selon la CGT, les problèmes rencontrés à l'ADMR Veyre Auzon ne seraient pas un cas isolé.
Lundi 20 mai, le maire de La Roche-Blanche qui est le président de l'ADMR Veyre Auzon a reçu les grévistes, mais aucun accord n'a été trouvé. Il n’a pas souhaité s’exprimer.
« Il va y avoir un durcissement du mouvement », prévient Bruno Niès, secrétaire départemental CGT Santé Action sociale. Une nouvelle assemblée générale du personnel en grève doit avoir lieu prochainement.