Puy-de-Dôme : pourquoi la vente de protoxyde d’azote est désormais interdite aux mineurs à Cournon-d'Auvergne

A Cournon-d’Auvergne (Puy-de-Dôme) le maire a pris un arrêté interdisant la vente de cartouches de protoxyde d’azote aux mineurs. Ce « gaz hilarant » est de plus en plus utilisé par les jeunes, parfois dès le collège, pour son effet euphorisant et présente des risques pour la santé.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Cournon-d’Auvergne, près de Clermont-Ferrand, est la première commune du Puy-de-Dôme à avoir pris un arrêté pour interdire la vente de protoxyde d’azote aux mineurs, se félicite son maire François Rage. Ce produit, présenté sous forme de cartouches et vendu librement pour la confection de bombes de chantilly par exemple, a été détourné de son usage et est inhalé pour ses effets euphorisants. Ce phénomène prend de plus en plus d’ampleur en France et l’utilisation de protoxyde d’azote en inhalation peut avoir de nombreuses conséquences néfastes, détaillées sur le site du gouvernement : « Asphyxie par manque d’oxygène, perte de connaissance, brûlure par le froid du gaz expulsé, désorientation, vertiges, chutes notamment. En cas de consommations répétées et à intervalles rapprochés et / ou à fortes doses, de sévères troubles neurologiques, hématologiques, psychiatriques ou cardiaques peuvent survenir. »

Un "signe fort" pour les mineurs

Face à ces constatations, le maire de Cournon-d’Auvergne François Rage a pris le taureau par les cornes : « Cournon n’est pas épargné. Comme c’est le cas ailleurs en France, au petit matin, on retrouvait des cartouches vides dans les rues. On sait que la consommation du protoxyde d’azote concerne particulièrement les jeunes et parfois dès le collège, c’est pour ça que nous avons pris cet arrêté, effectif depuis juillet », explique François Rage. Selon lui, il s’agit d’un « signe fort » envoyé aux jeunes de la commune. Cet arrêté sert également de cadre aux éducateurs et policiers municipaux qui souhaiteraient faire de la prévention auprès des mineurs.

Protéger les jeunes et le reste de la population

« Nous avons pour but de protéger les jeunes de cette pratique de plus en plus fréquente et nocive, mais aussi de protéger le reste de la population. Quand on consomme ce produit, on peut développer des comportements qui nuisent aux autres », affirme le maire. Si cet arrêté n’empêche pas les mineurs de se procurer du protoxyde d’azote, qu’ils peuvent acheter dans des communes voisines ou sur internet, pour François Rage, cet arrêté montre malgré tout que la situation est prise en main : « On a pour but, avec cet arrêté, de pousser les jeunes à s’interroger pour qu’ils se disent que, si c’est interdit, il y a une raison. On sait aussi que le législateur étudie la question et on voulait prendre les devants et montrer qu’on s’empare du problème avant qu’il y ait un cadre national. »

Des administrés "satifaits" par l'arrêté

Cette mesure, datée du 31 juillet et remise à l’ordre du jour à la rentrée ce 1er septembre, est trop récente pour être suivie d’effets mais le maire compte sur le retour des élèves dans le cadre scolaire pour dresser un bilan : « On a communiqué avec les proviseurs des collèges et du lycée, pour qu’il y ait une vraie dynamique territoriale. Pour ce qui est des administrés, on a des retours positifs. Ils ont conscience de la situation et sont très satisfaits qu’on s’engage », précise François Rage. Pour rappel, la responsabilité d’un particulier qui vendrait ou distribuerait du protoxyde d’azote lors d’une soirée pourrait être engagée en cas d’incident ou d’accident.
 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information