Puy-de-Dôme : les Restos du Coeur, ça n'est pas que de l'aide alimentaire

En plus de distribuer un million et demi de repas par an, les Restos du Coeur du Puy-de-Dôme proposent d'autres services pour ceux qui en ont besoin. L'association aide sur le plan de la santé, de l'accès au droit, de l'accès au logement, via des chantier d'insertion ou des microcrédits.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Au Restos du Coeur du Puy-de-Dôme, les bénévoles distribuent un million et demi de repas par an. Mais ça n’est pas la seule activité de l’association !

“L’alimentaire c’est la porte d’entrée des restos” explique Jean-Luc Ruat, président de l'association départementale. “On s’attache à voir quelles sont les difficultés qu'ont les personnes dans la vie courante pour leur venir en aide d’abord sur un plan alimentaire, puis dans les autres domaines dans lesquels elles auraient des besoins.”

Parce que se vêtir est important, l’association propose d’abord ses vestiaires, endroits où sont donnés des vêtements. Ils sont donnés et non vendus car la gratuité est l’un des principes des Restos.

On agit comme un relais avec la banque

Pour des besoins plus coûteux où le don n’est pas possible, l’association propose des microcrédits personnels. “Ça n’est pas un crédit à la consommation !” avertit Jean-Luc Ruat. “Il faut que ce crédit soit utilisé par la personne soit pour pouvoir acheter un véhicule pour se rendre à un travail, soit pour aller à une formation …” L’obtention est liée à l’amélioration de l’inclusion sociale du bénéficiaire. Ensuite, des personnes formées prennent en main la demande : “On travaille avec une banque. On agit comme un relais, on élabore le dossier et ça évite que le banquier dise non systématiquement en voyant les faibles ressources de la personne.”
 
Les Restos proposent aussi un accès à la culture avec une billetterie pour le spectacle ou cinéma. Ils permettent à certains de partir en vacances. “Cette année, 80 personnes environ sont partis à la mer au Barcarès. Nous avons aussi fait une ou deux sorties au parc animalier d’Ardes sur Couze.” détaille Jean-Luc Ruat. “Elles s’adressaient surtout à des gens qui sont dans la rue.”

Alphabétisation et insertion

L’association fait également de l’alphabétisation. Des bénévoles spécialement formés apprennent aux gens qui en ont besoin les rudiments de la langue française. “C’est vraiment le B.A-BA : “bonjour”, “merci”, “au revoir”, lire une direction. Ça n’est pas tenir une conversation.” Une centaine de personnes sont inscrites à ces ateliers.

Toujours dans la même logique d’inclusion sociale, trois chantiers d’insertion sont en fonctionnement en jardinerie, menuiserie et cuisine, à Cournon et à Cébazat. Environ 25 salariés sont accompagnés en permanence par des encadrants qui les font progresser sur un plan technique et par une chargée d’insertion professionnelle qui travaille avec eux sur leur projet pour les faire intégrer autant que possible le marché de l’emploi. “On travaille les bases comme le respect des autres, des horaires et des consignes car ce sont des personnes souvent très éloignées du monde du travail”.

Accès au logement, à la santé ou au droit

Sur le plan de la santé, une consultation médicale hebdomadaire est ouverte au centre principal de Clermont en partenariat avec Solidarité Santé. “On voit plus de 15 000 personnes par an sur le département dont 65 % sur Clermont, et il y a des gens qui vont avoir un problème de santé dont ils n’osent pas parler … Avec cette consultation, certains vont le soumettre à l’avis d’un médecin.”  Cette consultation “simple” permet d’établir un premier diagnostic. Pas d’ordonnance ou de prescription : en cas de pathologie ou de doute, le médecin dirige vers un cabinet classique. Les Restos ont également une convention avec des ostéopathes qui viennent une fois par semaine pour des consultations. 

Les Restos permettent aussi à certains de retrouver un toit grâce à l’intermédiation locative. L’association prend un bail auprès de bailleurs privés ou publics pour des familles ou des personnes qui ont des difficultés à se loger par elles-même. “Ces personnes sont accompagnées par un travailleur social des Restos pour qu’elles puissent vivre en harmonie avec leurs voisins, payer leurs factures etc.” détaille Jean-Luc Ruat. “Au bout d’un moment, lorsque c’est possible, on leur transfère le bail.” Côté bailleurs, la présence de l’association rassure : “Le bailleur est sûr d’être payé et l’appart rendu dans l’état où on l’a pris.” Environ 40 personnes sont hébergées par ce dispositif baptisé les “Toits du coeur”. 

Un repas ne suffit pas

Enfin, les Restos accompagnent ainsi certains bénéficiaires dans leur accès au droit grâce à un partenariat avec l’ordre des avocats.

Souvent méconnu, l’éventail de ces services est aujourd’hui en plein développement. “Comme le disent nos bénévoles, un repas ne suffit pas.” témoigne Jean-Luc Ruat. “Aujourd'hui, il faut aller au delà.”
La 35e campagne des Restos
La 35e campagne des Restos du Coeur sera lancée mardi 26 novembre.

Les informations pour le Puy-de-Dôme sont à retrouver sur le site https://ad63.restosducoeur.org/
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information